Dominique Basseyila : « Les candidats doivent accepter les résultats issus des bureaux de vote »

Mercredi 2 Mars 2016 - 18:15

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Prélude à la campagne électorale qui s’ouvre le 4 mars prochain, le commissaire général du Comité ad’hoc de suivi des recommandations du dialogue de Sibiti, Dominique Basseyila a invité les candidats à ce scrutin d’adopter des « attitudes » et des « comportements » responsables.

En effet, le commissaire général a appelé au respect des résultats issus des 5380 bureaux de vote implantés sur toute l’étendue du territoire national. A cet effet, Dominique Basseyila a fait le point, le 2 mars à Brazzaville, du suivi et de l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations relatives à la gouvernance électorale, ainsi que la question de la bonne conduite des candidats durant la campagne électorale et de l’éthique démocratique après la publication des résultats du scrutin présidentiel du 20 mars.

Pour le conférencier, les résultats issus des urnes ne devraient faire l’objet d’aucune contestation car, il estime que toutes les conditions ont été réunies pour une élection crédible et transparente au regard de la nouvelle loi électorale et de la création de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI). Aussi, a-t-il profité de l’occasion pour présenter le spécimen du bulletin unique de vote qui sera expérimenté pour la première fois au Congo. La gouvernance électorale ne pourra donner lieu à des contestations car, assure-t-il, la présence des représentants de l’opposition sera effective dans tous les bureaux de vote.

« Compte tenu du fait que les résultats de chaque scrutin font toujours l’objet de contestations et de revendications infondées et de mauvaise foi de la part des candidats perdants, l’option pour une gouvernance électorale qui garantit l’impartialité, la transparence et la régularité de l’élection présidentielle ainsi que le caractère juste des résultats issus des opérations de vote, a été confortée par la nouvelle loi électorale », a déclaré le commissaire général, avant de poursuivre : « Ainsi, personne, pour tout dire, aucun candidat ne devra contester la fiabilité des listes électorales et les résultats issus des bureaux de vote. La forte adhésion du peuple, de la classe politique et de la société civile au processus de la gouvernance électorale est le gage évident de la crédibilité et la fiabilité des instruments juridiques mis en place pour garantir l’impartialité, la transparence et la régularité de l’élection présidentielle ainsi que le caractère juste des résultats qui seront issus des bureaux de vote ».

Dominique Basseyila a ensuite exhorté : « La campagne électorale ne doit pas être l’occasion d’une instrumentalisation des jeunes pour assouvir des ambitions personnelles ou vouloir exécuter un plan B parce qu’on est sûr de perdre l’élection. Les candidats ne doivent pas entreprendre une action susceptible de compromettre le bon déroulement du scrutin, du dépouillement, de l’affichage des résultats des bureaux de vote, de la centralisation, de l’acheminement des résultats et leur proclamation par l’autorité compétente. Toutes contestations ou dénonciations des irrégularités devra se faire dans le strict respect de la loi, notamment la saisine de la cour constitutionnelle ».

Par ailleurs, il s’est « étonné » de la déclaration de l’Union européenne (UE) mettant en cause le caractère démocratique, inclusif et transparent de l’élection présidentielle, notamment en formulant des critiques sur l’opportunité de l’anticipation du scrutin présidentiel, le fichier électoral insuffisamment amélioré et la CNEI qui ne fait pas la place à l’opposition et à la société civile. « L’UE formule un procès d’intention et émet un jugement de valeur sur la légalité de la gouvernance électorale instituée au Congo et la légitimité démocratique exprimée par le peuple », a-t-il conclu.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Dominique Basseyla

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