Dossiers passeports : une autre série d’interpellations devant le ministère des Affaires étrangères

Lundi 25 Septembre 2017 - 17:13

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Il s’agit des 27 militants du mouvement Lutte pour le changement (Lucha), à qui se seraient joints les membres d’autres mouvements citoyens, qui manifestaient devant les installations dudit ministère pour demander le retrait de la mesure invalidant les passeports semi-biométriques au 16 octobre prochain.

Vingt-sept militants du mouvement Lucha ont été interpellés, le 25 septembre, devant le ministre des Affaires étrangères. Ces derniers participaient à un sit-in organisé contre la mesure invalidant les passeports semi-biométriques. Ces arrestations constituent la deuxième série dans le cadre de ce dossier et font suite à celles opérées le 20 septembre devant les mêmes installations.

Selon Bienvenue Matumo, membre de la Lucha, cité par Tshukudunews.com, ses collègues ont été rejoints sur place par des militants d’autres mouvements citoyens, qui exigeaient tous le retrait pur et simple de la mesure portant invalidation desdits passeports semi- biométriques congolais à partir du 16 octobre prochain. À en croire ce mouvement, cette arrestation a été opérée de manière musclée et arbitraire par des policiers venus de l’Inspection provinciale de la police de Kinshasa (IPKIN), où les manifestants ont, par ailleurs, été conduits. Condamnant fermement cette interpellation, ce membre de la Lucha a, au nom de ce mouvement, exhorté à la libération de ses collègues. «Nous condamnons cette énième arrestation arbitraire et totalement injustifiée des Congolais exprimant pacifiquement leur rejet d’une mesure aussi inopportune qu’illégale et nous exigeons leur libération immédiate et sans condition », a-t-il dit, en promettant que ce mouvement fera tout en vue d’obtenir la libération de ses membres et continuera a exiger le retrait de cette mesure d’invalidation des passeports semi-biométriques.

Une série de protestations à Kinshasa

Il est rappelé que d’autres manifestants pacifiques ont été arrêtés, le 20 septembre, alors qu’ils manifestaient devant les mêmes installations en vue d’obtenir le retrait de cette mesure. Ces derniers, brutalisés par les éléments de la police, qui ont même déchiré le mémorandum qu’ils se proposaient de déposer au cabinet du ministre des Affaires étrangères, ont été, par la suite, conduits à l’IPKIN. Devant les installations du commissariat provincial, « ils ont été obligés de réécrire et de signer le mémo, avant de les auditionner par groupe de deux, sans leur donner la possibilité de se faire assister par un avocat de leur choix ».

Dénonçant l’utilisation abusive de la police, l’Association africaine de défense des droits de l’Homme a, par ailleurs, dit constater avec amertume, une fois de plus, que le gouvernement de la RDC et les forces de la police du commissariat provincial de la ville de Kinshasa venaient « de se rendre coupables de la violation des droits fondamentaux de ces citoyens à la liberté d’expression, d’opinion, de la sûreté de leur personne et d’être assistés par un avocat, garantis respectivement par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et de la Constitution ». Cette association a noté que ces manifestants et tous les Congolais étaient « victimes de la prédation et escroquerie du ministère des Affaires étrangères qui fait de la vente du passeport congolais un business pour un enrichissement rapide au dépend des populations déjà très pauvres ».

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des manifestants devant le ministère des Affaires étrangères /photo Tshukudunews.com

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