Droits de l'enfant : les enfants de Mvouti invitent à la vulgarisation et l’application des textes

Mardi 19 Juin 2018 - 15:49

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Les instruments nationaux et internationaux de protection de l’enfant doivent être rendus publics pour promouvoir une meilleure compréhension des implications pratiques des différentes obligations qu’ils comportent, ont estimé les enfants de la localité, à l'occasion de la célébration, le 16 juin, de la journée africaine qui leur est dédiée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est  sur le thème « Aucun enfant laissé-pour-compte pour le développement de l’Afrique » qu’a été célébrée la 28e journée  de l’enfant africain. Un thème en lien avec les objectifs de développement durable qui accordent une attention particulière aux conditions permettant à l’enfant de s’épanouir au plan économique et social.

Dans le département du Kouilou, l'événement a été célébré dans la commune urbaine de Mvouti, à l’initiative de la direction départementale des Affaires sociales. Saluant cette idée de réunir les enfants de Mvouti pour leurs droits, Olivier Louboungou, administrateur-maire de cette commune, a dit « qu’à travers cette journée, les parties prenantes dans les questions de l’enfance doivent unir leurs efforts pour mener des actions de plaidoyer en vue de l’application des droits des enfants ».  

Journée symbolique et historique à la fois, le 16 juin marque l’engament des enfants sud-africains à l’affirmation au droit à la liberté d’expression. Ainsi, pour Fulgence Bikoumou, député junior, cette journée donne l’occasion aux adultes de considérer l’enfant au centre du développement, en améliorant les conditions de vie du présent sans compromettre les ressources pour les générations futures. « Les enfants sont souvent confrontés aux obstacles les plus graves qui ne donnent pas une place à la pleine jouissance de leurs droits. En ce jour de la mobilisation de la communauté internationale autour de la problématique de la protection, du respect, de la promotion et de la réalisation des droits des  enfants, les enfants du département du Kouilou demandent que les responsables communautaires, les familles, les enseignants et autres agents de la police et de la gendarmerie soient sensibilisés au droit, aux capacités et aux potentialités des enfants. Que les instruments nationaux et internationaux de protection de l’enfant soient vulgarisés pour promouvoir une meilleure compréhension des implications pratiques de différences obligations qu’ils comportent », a-t-il ajouté.

Pour Firmin Sembe, directeur départemental des Affaires sociales du Kouilou, éradiquer la pauvreté, lutter contre la faim, garantir les vies saines, promouvoir le bien-être en ayant accès à l’eau salubre, à une éducation de qualité, le tout à travers l’égalité des sexes, sont les attentes chères des enfants de l’Afrique, du Congo et particulièrement du département du Kouilou. « Un enfant est avant toute autre chose un enfant. Chaque fille et chaque garçon méritent une enfance.  Et il est de notre responsabilité de nous assurer qu’ils ne soient jamais privés de ce droit quels que soient leur appartenance ethnique, leur genre, leur religion ou même parfois le niveau de difficulté du contexte dans lequel ils vivent », a-t-il signifié.

Un échange sur la connaissance de droits des enfants a été organisé à la fin de l’activité. Il a permis de connaître les droits fondamentaux de l’enfant tels les droits à l’amour et au respect, à l'éducation, à une identité, une nationalité, etc. Le directeur départemental des Affaires sociales du Kouilou a remis à Jean-Claude Biyo, secrétaire général de la sous-préfecture de Mvouti, un lot de livrets illustrés contenant la loi 4-2010 du 14 juin 2010 portant protection de l’enfant au Congo, dite loi Potignon.  L’autorité sous-préfectorale a, de concert avec toutes les forces vives de sa circonscription administrative, pris l’engagement  de les remettre à qui de droit afin que ces derniers s’en imprègnent et en fassent usage utile.

Signalons que le 16 juin a été institué Journée de l’enfant africain  par l’Organisation de l’unité africaine, en souvenir du massacre des étudiants perpétré en 1976 par le régime d’apartheid en Afrique du Sud, alors qu’ils protestaient contre la mauvaise qualité de l’enseignement qu’ils recevaient et demandaient à être enseignés dans leur propre langue.  

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La photo de famille à Mvouti / Crédit photo Adiac

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