Droits de l’homme : Emmanuel Cole interpellé à la prison militaire de Ndolo

Lundi 21 Mai 2018 - 15:00

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La Fondation Bill-Clinton pour la paix (FBCP) a dénoncé les tracasseries contre son directeur, empêché d'accomplir sa mission alors que toutes les formalités d'usage auraient été respectées.

Dans un communiqué du 21 mai, la FBCP a dénoncé l’interpellation, la veille, à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, de son directeur, Emmanuel Cole, par un militaire en service dans ce centre pénitentiaire. Il s’y était rendu pour y rencontrer Janai Kagofero qui serait détenu sans jugement dans cette prison depuis le 11 mars 2017 et dont l’état de santé dégradé avait été relevé dans un communiqué de cette même ONG, le 3 mai.

La FBCP note qu’Emmanuel Cole, détenteur de la carte de visiteur d’une validité d’une année achetée uniquement pour rendre visite à Janai Kagofero, avait rempli toutes les formalités permettant d’accéder à ce détenu. Mais, a fait-elle remarquer, c’est pendant leur conversation qu’un militaire serait venu pour l’interpeller, arracher ses notes et le menacer d’arrestation. « Le militaire a pris de force le papier sur lequel il était en train d’écrire, en lui disant qu’il était en état d’arrestation », a expliqué cette ONG de défense des droits de l’homme établie en RDC. Pour s’extirper de ces menaces, Emmanuel Cole aurait été obligé d’abandonner son carnet de notes et autres effets confisqués par ce militaire qui l’avait qualifié de « suspect ».

Tout en dénonçant ce mauvais traitement dont a été victime cet activiste des droits de l’homme, la FBCP pense que cette façon d’agir est loin d’assurer un État de droit voulu par tous, surtout que les fais se sont passés dans une institution carcérale censée bien maîtriser les droits et devoirs des détenus ainsi que ceux des visiteurs. L’ONG appelle les autorités administratives et militaires à tout faire pour que les visiteurs, avocats et défenseurs des droits de l’homme, aient l’accès facile à la prison militaire de Ndolo.

Un état de santé inquiétant

Dans son précédent communiqué du 3 mai, la FBCP s’était dit très préoccupée par « l’arrestation et la détention arbitraires de Janai Kagofero Balinda, président de The congolese resistence movement national salvation, le 22 janvier 2016 », en provenance de Norvège. Janai Kagofero Balinda avait été accusé d’organiser un mouvement insurrectionnel et d’atteinte à la sûreté de l’État.

Notant que son état de santé se dégradait au jour le jour, la FBCP avait exhorté les autorités judiciaires, militaires et civiles à lui permettre de suivre des soins appropriés. Au-delà, elle avait estimé que son dossier judiciaire était vide, exigeant sa libération pure et simple.

Lucien Dianzenza

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