Droits de l’homme : la RPDH plaide pour l'amélioration des conditions des détenus au Congo

Mardi 3 Février 2015 - 17:39

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La Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH) a publié, le 27 janvier à Pointe-Noire, sa note de position de l’année 2015 sur la situation dans les milieux carcéraux en République du Congo. Elle évoque « l’urgence d’humaniser les lieux de détention pour rendre la dignité aux personnes détenues. »

Dans cette note de position n°1, rendue publique à Pointe-Noire, la RPDH signale que les conditions des personnes en détention dans les milieux carcéraux en République du Congo demeurent précaires. En effet, en dépit des textes qui protègent les droits des personnes privées de liberté et de la Constitution du 20 janvier 2002 qui consacre une attention aux droits et libertés fondamentaux des individus, la situation des détenus reste préoccupante. Dans les prisons et centres de détention du Congo, notamment dans les commissariats de police, postes de sécurité publique et les brigades de gendarmerie, les mauvais traitements et la torture sont monnaie courante. « Les prisons congolaises de la partie septentrionale, du centre et méridionale visitées par les enquêteurs de la RPDH se sont révélées comme les lieux de non droits », stipule la note dans laquelle il est par ailleurs signalé "la disproportionnalité entre les capacités d’accueil des établissements et le nombre des  prisonniers."

Outre ce problème de surpopulation carcérale, d’autres problèmes ont été observés tels que la santé et l’hygiène des détenus ou celui de l’alimentation qui fait défaut sur le double plan quantitatif et qualitatif. La RPDH a mentionné aussi les problèmes d’ordre administratif ; le manque du matériel, l’insuffisance du personnel qualifié. « Les conditions ne sont pas ergonomiques », a déclaré l’un des directeurs des centres visités.

Quelles solutions envisagées ?

La RPDH a formulé une série de recommandations au gouvernement notamment. Il s'agit, entre autres : de garantir l’intégrité physique et psychologique de tous les détenus victimes de torture, de prévenir cette pratique avilissante au moyen de la sensibilisation des éléments de la Force publique, des mesures nécessaires pour mettre fin aux gardes à vue prolongées dans les commissariats de police et postes de gendarmerie. La note propose aussi des rappels aux magistrats sur la nécessité de diligenter le traitement des dossiers des détenus, etc.

Des faits  reconnus par la direction générale des droits humains, organe du ministère de la Justice pour qui la cause serait le manque de formation du personnel carcéral. Pour y remedier, Alphonse Dinard Mobanga Mokondji, directeur de cabinet du ministre de la Justice et des droits humains, proposait la tenue des états généraux. 

La RPDH que dirige Christian Mounzéo est une organisation non gouvernementale de promotion, de défense et protection des droits de l’homme au Congo.  

Charlem Léa Legnoki