Droits de l’Homme : la situation de l’enfant congolais présentée à Addis-Abeba

Mercredi 2 Décembre 2015 - 14:15

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Conduite par la ministre des Affaires sociales, de l’Action humanitaire et de la Solidarité, Emilienne Raoul, la délégation congolaise à la 26e session du Comité  d’experts africains sur les Droits et le Bien-être de l’enfant, tenue le mois dernier, avait pour mission de répondre aux préoccupations du Comité sur la situation de l’enfant au Congo, a-t-on appris d’un communiqué de presse du ministère

Ces assises ont été organisées dans la capitale éthiopienne dans le cadre de l’application de l’article 43 de la charte africaine des droits de l’enfant. Composée, entre autres, du directeur général des affaires sociales, Jean Clotaire Tomby, et du directeur de l’enseignement primaire, Raphaël Wando, cette délégation a notamment répondu à plus d’une soixantaine de questions, toutes liées à la situation de l’enfant au Congo. Ceci  après la lecture de la déclaration liminaire de Mme la cheffe de mission, au nom du gouvernement de la République du Congo. En effet, Emilienne Raoul a  présenté le contexte économique et social du Congo de 1993 à nos jours.

« En effet, au sortir de la période des troubles sociopolitiques et de guerre civile (1993-1999), le gouvernement a fait face à des situations d’urgence : retour de 800 000 déplacés internes dans un état de santé déplorable, victimes d’importantes pertes de biens et de parents ; le pays a connu la destruction de biens publics et privés, la recrudescence de plusieurs maladies, la chute de la fréquentation scolaire, la multiplication des situations de rupture sociale au sein des familles occasionnant plusieurs catégories d’enfants vulnérables », rapporte le communiqué.

Face à cette situation, poursuit le communiqué de presse, les communautés nationale et internationale se sont mobilisées pour atténuer les souffrances de tous genres. Elles ont également calmé les tensions sociales et politiques, créé les conditions de reconstruction tant physique, économique que psychologique. « A la faveur du boom pétrolier de 2004, le Congo s’est lancé dans un vaste programme de grands travaux et dans le processus de l’initiative Pays pauvre très endetté(PPTE). Les secteurs sociaux vont bénéficier, tant soit peu, d’une augmentation de leurs budgets et la prise de mesures de gratuité scolaire et  de soins de santé », souligne-t-il, en précisant que grâce à l’atteinte de l’initiative PPTE et à la croissance retrouvée, il y aura une amélioration progressive des conditions de vie des populations.

Selon cette présentation, le Congo s’est engagé actuellement dans un vaste programme de protection sociale par les transferts sociaux aux familles très pauvres. Le pays dispose depuis 2014, d’un cadre stratégique de renforcement du système de protection de l’enfant. En dépit de ces avancées significatives, plusieurs défis restent encore à relever. Mais la ministre des Affaires sociales a rassuré les participants que le gouvernement mettra tout en œuvre pour améliorer progressivement les conditions de vie des familles et de l’enfant. A la séance de questions/réponses avec les experts, les membres du Comité qui se sont félicités de l’honnêteté des propos tenus par la délégation congolaise, ont encouragé le gouvernement à mieux faire pour les droits et le bien-être de l’enfant au Congo.

Rappelons qu’en marge de cette session, la ministre Emilienne Raoul a actvement pris part  aux travaux de la première session du comité Technique Spécialisé sur les migrations, les réfugiés et les personnes déplacées. Placés, en effet, sur le thème : « Une Afrique, une Voix, un Message au Sommet humanitaire mondial », ces travaux ont abouti à l’adoption de la position africaine commune sur l’efficacité humanitaire à soumettre au sommet   mondial à Istanbul en Turquie de mai 2016.

 

 

 

 

Parfait Wilfried Douniama

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