Droits humains : les veuves souhaitent la révision du code de la famille

Jeudi 28 Novembre 2019 - 12:30

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La présidente de l’Association dignité féminine (ADF), Françoise Menga, a indiqué, le 27 novembre, que le code de la famille congolais a beaucoup de manquements sur la situation du veuvage, selon le rapport 2015 du ministère de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement.

Les veuves appellent à l’amendement du code familial, en prenant en compte tous les aspects conjugaux. La doléance a été formulée lors de la conférence de presse organisée sur le thème «Lutte contre la violence des droits des veuves, cadrée selon l’approche fondée sur les droits de l’homme ».

A cet effet, elles ont initié sept points à insérer dans l’avant-projet du « Code des personnes et de la famille », en vue de faire évoluer la situation du veuvage au Congo. Ces points devraient réglémenter la contribution de la veuve aux frais funéraires qui doivent être fixés à 25% ou 30% du montant total du devis dûment établi par les services habilités.

Sollicitant l’implication des pouvoirs publics à interdire les amendes injustifiées et taxées à la veuve, la présidente de l’ADF a indiqué que « L’Etat doit cesser de créer ou d’encourager des usages dispendieux qui sont source des inégalités telles que les morgues, les cercueils, les lieux d'inhumation, les messes et les motards VIP. Ces innovations inutiles et injustifiées, aux coûts exorbitants, pèsent sur la contribution de la veuve ».  

La vice-présidente de l’association, Makita Berthe, a, pour sa part, expliqué le deuxième point portant sur l’interdiction du veuvage et pratiques néfastes coutumières mises en œuvre par la belle-famille contre la veuve, en vue de garantir la légalité des droits des hommes et des femmes fortement reconnus dans les instruments juridiques nationaux tels que la Constitution du 25 octobre 2015, le code de la famille en vigueur, la charte des droits et libertés et les instruments internationaux. « Les mauvais traitements infligés à la femme qui perd son mari sont surtout dus à l’incompréhension de la belle-famille de la notion de la dualité statutaire de la femme mariée qui incarne en elle le double statut de mère et d’épouse dans son foyer conjugal », a-t-elle dit.  

L’association a rappelé que dans la société congolaise, les femmes sont souvent les premières victimes des abus des us et coutumes. Ces pratiques sont dans la majorité des cas des moyens d’intimidation pour mieux les maîtriser. Ainsi, le veuvage serait l’une des pratiques traditionnelles source de certains conflits communautaires et sociaux qui bafouent la dignité et l’intégrité de la femme.

 

 

Maliche Mbou Eta et Christ Bissila Pondo( stagiaires)

Légendes et crédits photo : 

Des membres de l'Association dignité féminine (Adiac)

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