Droits humains : Maïck Lukadi plaide pour le vote urgent de la loi portant protection des défenseurs des citoyens

Mercredi 27 Septembre 2017 - 18:15

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Le président de l’ONG Assistance aux personnes vulnérables et enfants du Congo (APVEC-ONGDH) a exhorté les députés et sénateurs à s’inspirer de l’exemple des leurs homologues burkinabés qui ont offert à leur pays, au mois de juin dernier, la loi n°039-2017/AN portant protection des défenseurs des droits humains au Burkina Faso.

Le président de l’ONG APVEC-ONGDH, Maïck Lukadi, a incité les autorités congolaises au vote urgent de la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme (DDH) en souffrance au Parlement. C’était à l’occasion de la Journée internationale de la paix fêtée chaque 21 septembre.

Dans cet appel, Maïck Lukadi attend des deux chambres du Parlement congolais d’offrir à la RDC, comme l’ont fait leurs homologues burkinabés au mois de juin 2017, un arsenal juridique pour protéger les DDH. « J’en appelle aux députés et sénateurs congolais de se pencher sur cette matière avec célérité afin d’offrir au pays cette loi protégeant les DDH du Congo dont le travail est bénéfique à toute la nation voire à toute l’humanité », a insisté cet activiste des droits de l’homme.

Il est, en effet, rappelé qu’un projet de loi a déjà été soumis au Parlement et le pays attend des députés et sénateurs leurs appréciations et leur décision afin de doter le pays d’une loi garantissant le travail des DDH. Mais, après plusieurs sessions, rien n’est encore fait alors que certaines autres ONG et acteurs de la société civile ont soumis leurs contributions au Parlement pour faire avancer le travail qui devrait être fait.

Un travail bénéficiant à toute la nation

Le président de l’APVEC-ONGDH a, à cette occasion, rappelé que le travail des DDH bénéficie à toute la nation et à l’humanité tout entière, étant donné que ces activistes défendent n’importe quelle personne sans tenir compte de son appartenance politique, ethnique, tribale, nationale, religieuse, etc.

Sortant de son silence, malgré qu’il vit dans un climat d’insécurité dû aux menaces d’arrestation arbitraire voire de mort qui pèsent sur sa personne à cause de son activisme dans la défense des droits fondamentaux de la personne humaine, Maïck Lukadi, qui continue à vivre dans la clandestinité depuis 2015, après le rapport des Nations unies sur les évènements de 2014 et 2015 en RDC (l’Opération Likofi 1 et 2), n’a pas baissé les bras. Le président de l’APVEC-ONGDH a continué à lutter et à travailler pour le respect des droits de l’homme en RDC. C’est donc dans cette optique qu’il a travaillé notamment dans les évènements du Kasaï où l’on a déploré des violations massives des droits de l’homme. « Malgré les coups de fil anonymes et les menaces proférés, je n’hésite pas à m’impliquer dans la dénonciation des violations des droits humains, parce que c’est ma vocation, mon apostolat. Aussi suis-je convaincu que le travail que je fais, je ne le fais pas pour mon propre compte. Mais c’est mon apport pour l’avènement d’un état respectueux des droits de l’homme en RDC », a-t-il précisé.

Dans ce travail, plusieurs des membres de son organisation ont été victimes des menaces et d’arrestations arbitraires. Il y a deux ans, en effet, Scott Kabeya Lubilanji a été porté disparu alors que sa voiture avait été retrouvée accidentée sur le boulevard du 30 juin. Personne ne pouvait dire avec exactitude ce qui lui était advenu. Plus récemment encore, Dieu-Merci Kalubi Milongo a été enlevé et torturé, le 23 août, alors qu’il revenait d’une mission à Brazzaville.

Pour le président de l’APVEC-ONGDH, le souhait est que la RDC retrouve une paix durable, pour permettre à s’atteler à l’émergence de ce pays respectueux des droits de l’homme. « Sans la paix, les droits de l’homme et le pays n’avanceront pas », a-t-il soutenu. Parlant de son combat de tous les jours, la promotion et la protection de toute personne sans distinction de race, de nation ou de rang social, Maïck Lukadi, a rassuré de multiplier des actions de plaidoyer avec ses collègues DDH auprès des autorités congolaises afin d’obtenir cette loi portant protection des DDH qui rouille dans les mallettes, sacoches et bureaux des députés et sénateurs.

 

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président de l'APVEC-ONGDH, Maïck Lukadi /photo Adiac

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