Eaux transfrontalières : les experts planchent sur la convention des bassins Ogooué, Ntem, Nyanga et Komo

Lundi 7 Octobre 2019 - 15:45

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Les travaux de validation du projet du document ont été ouverts, le 7 octobre à Brazzaville,  par le directeur de cabinet du ministère de l’Energie et de l’hydraulique, Yannick Lionel N’Kodia.

Le texte soumis à l'approbation des experts va leur permettre d'examiner les modes de gouvernance, le cadre institutionnel et de création, la notification des mesures projetées, la protection du droit de la population, le règlement des différends, les principes et modalités de gestion des eaux en partage ainsi que les autres contours.  

Ouvrant les travaux, le directeur de cabinet du ministère de l’Energie et de l'hydraulique a réitéré les propositions formulées par le Congo au cours d’un récent atelier organisé à cet effet. Il s’agit, entre autres, d’attribuer un mandat consultatif aux bassins transfrontaliers; de définir les contours spécifiques des missions de coopération techniques; de planifier la gestion transfrontalière intégrée en eau; de promouvoir la gestion aquatique et des zones humides; d’établir une structure de relais dans les Etats avec une forte implication des collectivités locales des zones concernées et de la société civile; de dénommer l’organisme et enfin situer le secrétariat technique.

Yannick Lionel N’Kodia a appelé les experts à plus d’innovations, leur chargeant de déterminer le champ de compétence de la coopération technique, le mécanisme de suivi et le rôle de la structure focale nationale dans la mise en œuvre des bassins transfrontaliers.

« Gouverner la gestion de l’eau à l’échelle régionale implique de concilier, d’une part, des modes de gestion nationaux et les modes de gestion intégrateurs ou communautaires, d’autre part, composer avec des acteurs spécifiques. Un organisme de bassin se doit d'être efficace pour pouvoir se constituer une interface entre ces différents niveaux », a-t-il expliqué.

Pour sa part, le délégué du secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), Désiré Ndemazackoa, a souligné que ces consultations seront également menées au Gabon et en Guinée équatoriale. Elles s’achèveront, a-t-il dit, au Cameroun par l’organisation d’un atelier régional réunissant les points focaux de tous les pays, les experts des plateaux techniques ainsi que de la CEEAC.

Le projet de gestion durable des bassins transfrontaliers est appuyé par  cette organisation sous-régionale, les gouvernements et  la facilité africaine de l’eau.

Rappelons que les bassins transfrontaliers Ogooué, Ntem, Nyanga et Komo traversent le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Cameroun. L’Ogooué est le principal fleuve du Gabon, avec une longueur avoisinant les 900 km. Il prend sa source en République du Congo, dans les Monts Ntalé, à une altitude de 840 mm, et se jette dans l’océan Atlantique par un delta marécageux au sud de Port-Gentil, après avoir suivi un cours principalement d'est en ouest.

Le Ntem, par contre, est un fleuve servant de frontière entre le Gabon, le Cameroun et la Guinée équatoriale. Il prend sa source dans la province gabonaise du Woleu-Ntem et se jette dans l'océan Atlantique au Cameroun, notamment à Campo.

Quant à la Nyanga, il s'agit d'un fleuve dont le cours se situe principalement au Gabon, dans la province éponyme. Par sa longueur de 600 km, la Nyanga est le second fleuve du Gabon, après l'Ogooué. Prenant sa source dans ce pays dans le massif du Chaillu, elle traverse le département congolais du Niari, puis la province gabonaise de la Nyanga, dont la capitale provinciale, Tchibanga, et se jette dans l'océan Atlantique.

Enfin, le Komo est aussi un fleuve du Gabon et de la Guinée équatoriale, long de 230 km. Son bassin-versant couvre une superficie de 5 000 km2, en grande partie en territoire gabonais. C'est le troisième grand fleuve du Gabon. Il prend sa source en Guinée équatoriale, dans la partie sud-ouest du plateau du Woleu-Ntem, qu'il draine entièrement de ses eaux. L'affluent le plus important du Komo est la rivière Mbèi. Son cours est perturbé par des obstacles géologiques qui produisent des chutes comme celles de Tchimbélé et de Kinguélé. Celles-ci ont été aménagées sur un rejet de faille dont la dénivellation totale atteint 110 m et constituent le principal potentiel hydroélectrique qui alimente Libreville en électricité.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Une vue des participants à l'atelier/Adiac

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