Ebola : la France prend l’initiative d’organiser une conférence internationale post-crise avec retour d’expérience

Vendredi 30 Octobre 2015 - 13:47

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La secrétaire d’Etat chargée du développement et de la francophonie, Annick Girardin a convié une conférence internationale « Ebola, retour d’expérience », qui s’est tenue le 29 octobre à Paris avec de nombreux protagonistes, ainsi que l’ambassadeur de Guinée en France, Amara Camara.

Cette conférence a été l’occasion de faire le bilan de la gestion de cette crise avec des acteurs publics et  privés, et des enseignements à en tirer pour l’avenir après deux ans d’épidémie Ebola dont les premiers signes remontent à décembre 2013, en cédant la parole aux hommes de terrain ; de disposer de recommandations opérationnelles en matière de gestion sanitaire ; et de préparer la conférence de haut niveau sur la sécurité sanitaire en mars 2016 par la France avec le concours de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Face à l’épidémie, - 28575 cas dont 11313 mortels, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) - Annick Girardin a trouvé indispensable d’effectuer un retour d’expérience, voir « ce qui a marché et ce qui n’a pas marché », aujourd’hui que l’épidémie semble jugulée, mais pas encore éradiquée ».

Elle a demandé à ne pas baisser la garde, l’objectif étant de parvenir à zéro cas. Pour elle,  cette rencontre était indispensable pour améliorer les connaissances scientifiques qu’un suivi des survivants de l’épidémie Ebola a été mis en place, tant sur le plan biologique que psychologique.

Parmi les points positifs elle a cité le travail interministériel, l’approche intégrée et les actions d’encadrement et de formation. Parmi les choses qui ont moins bien fonctionné, il y a les tensions entre acteurs de terrain et les réticences à un travail de groupe. Ce qui aura occasionné certaines lenteurs par exemple dans l’ouverture du centre de traitement de Macenta.  Annick Girardin a aussi évoqué le contexte linguistique, « qui a fait que la France a trouvé moins d’appuis que cela a pu être le cas pour nos partenaires au Liberia ou en Sierra Leone ».

La France s’engage à assister la Guinée post-crise Ebola

La France s’est engagée à assister la Guinée pour la reconstruction de son système de santé dans le domaine de l’éducation et de la formation, l’accès à l’eau et à l’électricité, la relance économique. Elle va consacrer 174 millions d’euros sur les trois prochaines  années, et agira au sein de l’UE pour une meilleure répartition entre les trois pays touchés par l’épidémie Ebola, Guinée, Sierra Léone et Liberia. « La santé ne représente pas un coût mais un investissement indispensable pour le développement », a-t-elle indiqué.

Annick Girardin s’est félicité de la solidarité internationale, la « victoire collective face à une menace mondiale », tout en gardant « un regard  lucide sur ce qui n’a pas marché. Les choses devront être suivies de décisions. Demain de nouvelles crises comme Ebola feront leur apparition. Ce jour-là nous n’aurons  plus l’excuse de la surprise pour expliquer les retards à l’allumage ».

Elle a appelé, à l’avenir, à « un nouveau langage, de nouveaux outils, une nouvelle OMS ». Elle a félicité l’attitude des entreprises françaises qui sont restées dans le pays pendant l’épidémie, les chercheurs, les centres de traitement, les laboratoires dans « leur rôle de surveillance épidémiologique ».

Noël Ndong

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