Ebola : l’OMS reconnaît l’efficacité d’un vaccin contre la maladie

Lundi 26 Décembre 2016 - 13:14

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L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué le 23 décembre que le rVSV-ZEBOV, un vaccin d’origine canadienne contre le virus Ebola, qui a fait des milliers de morts en Afrique de l’Ouest pourrait avoir jusqu’à 100% d’efficacité.

 

Justifiant cette force, l’OMS a donné pour preuve le fait qu’il n’y a aucun cas d’Ebola parmi près de 6000 personnes qui ont reçu l’an dernier ce vaccin en Guinée, contre 23 cas chez les non vaccinés. Devant ce constat, le Dr Marie Paule Kieny, sous directrice générale à l’OMS a dit que cela suggère « fortement que le vaccin est très efficace et pourrait avoir une efficacité jusqu’à 100% ».

Le rVSV-ZEBOV fait partie d’une quinzaine de vaccins en cours de développement aux Etats-Unis, en Europe, en Russie et en Chine. Il est développé par l’agence de santé publique du Canada grâce à des financements divers, et la firme américaine Merck a acquis les droits de commercialisation. Ce vaccin pourrait être commercialisé en 2018, après soumission du dossier aux autorités américaines (FDA) et européennes (EMA).

Si ce vaccin suscite de l’espoir, il sied de rappeler que le 9 novembre dernier, des experts réunis à Dakar, au Sénégal à la faveur d’une conférence sur la santé, avaient mis en garde contre le risque d’une résurgence de la fièvre hémorragique à virus Ebola en Afrique de l’ouest.

Pour éviter cela, les intervenants avaient averti qu’à défaut d’une vigilance accrue, le virus Ebola pourrait réapparaître à tout moment dans les trois pays qui étaient précédemment touchés par l’épidémie : la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Jusqu’à maintenant les experts étudient pour l’heure comment le virus est transmis, dans le but de l’éradiquer puisque plus de onze mille personnes qui sont mortes proviennent de cette partie de l’Afrique.

Commencée en 2014 dans cette région, l’épidémie Ebola a pris fin au début de cette année. En Afrique de l’ouest, elle avait débuté au sud-est de la Guinée en décembre 2013, avant de s’étendre au Libéria et en Sierra Leone. D’autres pays, notamment le Nigeria, le Mali, les Etats-Unis, le Sénégal, l’Espagne, le Royaume Uni et l’Italie ont été aussi touchés par l’épidémie, mais dans une moindre mesure. Cette propagation marque la première fois que ce virus, sans traitement connu, a entraîné une contamination hors du continent africain.

L’épidémie d’Ebola en Afrique de l’ouest a été la plus meurtrière que celles observées depuis la découverte du virus en 1976. C’est pour cela que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a qualifiée, en 2014, d’« urgence de santé publique de portée mondiale ».

Les efforts de lutte contre cette pandémie permettent peu à peu de réduire la transmission et de parvenir, depuis mars 2015, à limiter son expression à des résurgences de faible ampleur. Le maintien d’une surveillance importante est de rigueur. Le bilan de l’OMS recense au total au moins 28 000 cas pour plus de 11 000 décès, ainsi que plus de 10 000 survivants avec séquelle.

Nestor N'Gampoula

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