Échauffourées à Kinshasa : la police évoque un bilan provisoire de 12 morts à charge de Bundu dia Mayala

Lundi 7 Août 2017 - 17:42

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La majorité des communes de la ville-province de Kinshasa a connu, le  7 aout, à partir de 10 heures locales, des mouvements de panique dus à la traversée des personnes non autrement identifiées reconnues comme des partisans du gourou Ne Muanda Nsemi, autorité morale du parti politico-religieux Bundu dia mayala.

Des tirs d’armes automatiques ont été enregistrés dans ces entités dont à Matete, Kimbanseke, N’djili, Selembao, Lemba, Masina, Ngaliema, etc. où l’on a enregistré des blessés et des morts du côté de la police et de la population. Le bilan provisoire fait par le porte-parole de la police nationale, le colonel Mwanamputu, en début d’après midi, a fait état de douze personnes mortes, touchées par balles perdues dont quatre assaillants à la place Sainte-Thérèse dans la commune de N’djili, deux au marché de la liberté à Masina, un à Matete et cinq à Selembao. Ce bilan officiel de la police a attribué ces morts aux éléments de Bundu dia mayala.

En plus de ces cas de décès, le porte-parole de la police a également signalé le lynchage des quelques policiers. Alors qu’il a aussi noté des interpellations parmi les assaillants qui ont été auditionnés. Le colonel Mwanamputu a, enfin, rassuré la maîtrise de la situation par les forces de l’ordre. « Actuellement, la situation est sous contrôle et la circulation a repris normalement », a-t-il déclaré dans ce compte-rendu de la situation qui prévalait à Kinshasa.

La population sous la psychose

Quoiqu'il y ait ces assurances de la police, la population est restée sous la psychose, surtout que certains quartiers de la capitale congolaise ont vécu le passage de ces éléments de Ne Muanda Nsemi et l’intervention des forces de l’ordre qui sont intervenus pour bloquer ces mouvements qui prenaient corps. « La journée est perdue. À ce moment, l’on ne sait plus rien faire et l’on doit rester sur le qui-vive, étant donné que l’on ne maÎtrise rien de ce qui s’est passé et l’on ne sait pas si cela va encore barder et quand », a avoué un père de famille habitant Matete. Mais beaucoup se plaignent de ce mouvement qui intervient après le week-end et avant les deux jours de la journée ville-morte, mardi 8 et mercredi 9 août, appelés  par le Rassemblement piloté par Félix Tshilombo Tshisekedi. « Nous vivons au jour le jour. Ces mouvements qui viennent juste après le week-end seront un coup dur pour les familles kinoises », a rappelé ce Kinois sous le couvert de l’anonymat.

Lucien Dianzenza

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