Eddy Fleury Ngombé : « La fondation Kallé a mis en lumière les Bantous de la capitale lors de leur 60e anniversaire »

Mardi 5 Février 2019 - 19:15

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Le 8 février, la fondation Kalle lance à Brazzaville l’album "Pont sur le Congo", le meilleur du Grand Kallé enregistré dans la capitale congolaise par les Bantous de la capitale entre septembre et novembre 2018 sous le regard bienveillant d’Edo Ganga. L’album sera disponible également en France et en Belgique. En prélude à son lancement officiel ainsi qu’à la traversée du fleuve pour également honorer ces deux moments à Kinshasa, son producteur exécutif, Eddy Fleury Ngombé, s’est livré aux Dépêches de Brazzaville. 

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Le 8 février sera présenté l’album "Pont sur le Congo". Qu’elle est la philosophie de cet opus ?

Eddy Fleury Ngombé (E.F.N.) : Nous avons une démarche de transmission de mémoire et de valorisation de notre patrimoine. Je pense que ce projet inédit remet la culture et la musique dans son rôle fédérateur des peuples et de carrefour des émotions.

L.D.B. : Quelle est l’ambition visée par la production de cet opus et pourquoi le choix des Bantous de la capitale ?

E.F.N. : La fondation Grand Kallé a pour mission de valoriser les œuvres de l’illustre Kabasele Tsamala « Grand Kallé ». Ce grand musicien a son histoire personnelle et professionnelle qui s’écrit sur les deux Congo. La présidente de la fondation a eu l’idée géniale de confier au plus grand et plus ancien groupe de nos deux Congo de réaliser ce magnifique hommage. La fondation Kallé, par ce geste, a mis en lumière les Bantous de la capitale en l’année de la célébration de leur 60e anniversaire. Cet orchestre a passé plusieurs années sans avoir réalisé d’album. Il a fallu ce projet inédit pour que nombreux redécouvrent la valeur de notre plus beau patrimoine musical. C’est bénéfique pour eux.

L.D.B. : Quels sont les objectifs visés ?

E.F.N. Les objectifs visés sont, entre autres, la valorisation de notre rumba, la contribution par des actes à faire vivre notre musique dans le respect des hommes et de l’art.

L.D.B.: Quelle est la qualité du son que l’on peut retrouver dans cet album ? Le son grand Kallé ou le son actuel ?

E.F.N. J’ai personnellement veillé à ne pas dénaturer le son original des sonorités intemporelles de Grand Kallé. Pour cela, j’ai fait appel au plus grand ingénieur du Congo, Guy Noël Kombo. J’ai également évité les studios d’enregistrement qui ne correspondent pas à ce type de projet. Nous avons, par la suite, masterisé à Paris avec le concours des musiciens ayant côtoyé Grand Kallé pour être plus prêt de son univers sonore. Je trouve important aussi de situer les mélomanes que cet album a été enregistré de septembre à novembre 2018. Il permet de dire que c’est un nouvel enregistrement et que l'orchestre les Bantous d’aujourd’hui, grâce aux mélanges des générations, est encore et toujours excellent.

L.D.B. : Tous les musiciens des Bantous de la capitale ont-ils participé à ce projet ?

E.F.N. : Nous n’avons pas pu utiliser tous les musiciens pour diverses raisons dont la principale est l’exigence et la difficulté d’interpréter un immense chanteur comme Grand Kallé. 

L.D.B. : Et pour terminer

E.F.N. : Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont participé à ce projet. Ma gratitude à la promotrice de ce projet pour cet acte culturel inédit. Je remercie le patriarche Edo Ganga et les musiciens des Bantous de la capitale. Nous nous préparons à traverser le fleuve pour honorer ces deux moments à Kinshasa. Vive la rumba, vive notre musique !

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : La pochette de l’album « Pont sur le Congo »

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