Éducation de base : des centres communautaires et de réscolarisation construits au Congo

Samedi 23 Août 2014 - 19:15

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Des ateliers de redynamisation des cellules de mobilisation communautaire du projet Congo-Japon-Unicef ont été lancés à Brazzaville. Ils permettront de prendre d'amener parents et enfants à comprendre l'importance des structures réhabilitées.

À l’orée de 2015, année butoir pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD), l’heure est au bilan. C’est ainsi que le Congo, comme tous les autres membres de l’organisation des Nations unies (ONU), est invité à présenter ses résultats quant à l’atteinte de l’OMD2 sur « l’accès à l’éducation de base de qualité et à l’achèvement du cycle complet du primaire par tous les enfants garçons et filles en 2015 ».

Certes, le Congo à un pourcentage élevé d’accès à l’école primaire soit 95%, donc près de 10 enfants sur 10 vont à l’école primaire ; seulement, l’on ne saurait perdre de vue que 34.1% des filles et 33.9% des garçons (soit 3 enfants sur 10) n’achèvent pas leur cycle primaire au Congo, a fait savoir la représentante adjointe de l’Unicef au Congo, Christine Kaboré. D’où, l’implication de tous les partenaires de l’éducation pour aider à réduire cet écart. Pour ce faire, la République du Congo qui a obtenu un financement du gouvernement japonais pour la mise en œuvre du projet intitulé : participation des communautés en vue de la création d’un cadre d’apprentissage décent pour la petite enfance et la jeunesse déscolarisée (PCA-JED).

Christine Kaboré a défini le rôle des membres de la communauté qui auront pour responsabilité de sensibiliser les populations à l’importance de l’éducation des enfants, etc. Au début de cette année 2014, l’Unicef a ordonné une enquête en vue de recueillir la perception et les opinions des communautés des zones ciblées. Réalisée par l’Unicef, cette enquête a mis en exergue la nécessite aussi bien des parents que des enfants pour avoir un centre d’éveil et de réscolarisation. Un documentaire a été produit afin de faciliter le travail de sensibilisation. Afin de mieux outiller les acteurs communautaires, l’Unicef avait organisé en mars 2013, une formation sur la mobilisation communautaire. Plusieurs personnes y avaient participées. Puis a ajouté que l’implication des communautés dans ce projet PCA-JED, est un atout considérable pour l’atteinte de l’OMD2.

Dans son discours d’ouverture, le directeur de cabinet du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Brice Hilaire Hounounou, a reconnu que dans les efforts d’amélioration des conditions d’apprentissage des enfants, le Congo a obtenu du gouvernement japonais, le financement du projet visant à créer un cadre d’apprentissage décent pour la petite enfance et la jeunesse déscolarisée. Au total 36 centres communautaires pour l’éveil des enfants de 3 à 5 ans et 18 centres de réscolarisation au primaire ont été construits, réhabilités et équipés dans les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Pool, Plateaux, Sangha et la Likouala.

Ce projet, poursuit-il, a pour objectifs de : promouvoir le développement du jeune enfant ; offrir aux jeunes en dehors du système formel l’accès à l’éducation de base et aux compétences de vie courantes ; enclencher une mobilisation communautaire autour des infrastructures construites et rénovées, pour la participation des communautés à l’éducation de leurs enfants ; contribuer à toute initiative nationale pour la définition d’une politique et une stratégie d’éducation non formelle.

Concluant son intervention il a dit que, l’école congolaise a besoin des partenaires éducatifs dynamiques pour une gestion plus efficace. Il a invité les participants, les différentes organisations à s’investir pleinement pour soutenir non seulement la mise en œuvre de ce projet, mais aussi et surtout sa gestion et la sécurisation des infrastructures mise à leur disposition, car l’atteinte des objectifs précités en dépend.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Le directeur de cabinet ouvrant les ateliers Photo 2: Les participants aux ateliers