Éducation : des chiffres édifiants sur le meilleur rapport apprenant-enseignant dans le monde

Samedi 3 Décembre 2016 - 14:55

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L’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud sont les deux régions où le ratio élève-enseignant est  deux fois supérieur par rapport à l’Europe et l’Amérique du N ord.

Dans un récent rapport de la Banque mondiale (BM), les enquêteurs ont pu établir quelques ratios intéressants sur le nombre d’élèves par enseignant dans le primaire et le secondaire. Il s’en dégage une mauvaise note pour l’Afrique subsaharienne, même si l'écart qui se réduit laisse penser que la région a fourni des efforts considérables ces dernières années. Au primaire, l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie centrale réalisent le score le plus avantageux de 15 élèves par enseignant. Il y a ensuite l’Asie de l’Est et du Pacifique (18), le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (19), l’Amérique latine et les Caraïbes (22) et enfin l’Asie du Sud (36). Au regard du dernier chiffre, on n’est pas si loin des 42 élèves par enseignant de l’Afrique subsaharienne, même si l’écart se creuse si l’on compare avec les premières régions.

Dans le secondaire, l’ordre d’importance n’est plus le même. L’Europe arrive en tête avec 12 élèves pour un enseignant, alors que l’Amérique du Nord occupe la seconde position avec 15 élèves pour un enseignant. L’Afrique subsaharienne vient en dernière position avec 25 élèves par enseignant. Le bien-fondé d’une telle étude est qu’elle permet de comparer la qualité de la scolarité entre les pays en partant du simple principe que le ratio élèves-enseignants reste un indicateur comparatif intéressant si l’on prend en compte la taille des classes.

Cas de l'université : filières de choix

D’autres études viennent compléter la réflexion sur l’éducation dans le monde. En scrutant un peu la situation dans les milieux universitaires européens, d’autres révélations peuvent servir à alimenter le débat. En 2012, une étude a recensé un peu plus de 20 millions d’étudiants dans les 28 pays de l’Union européenne. Six pays européens, en l’occurrence l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, la Pologne et l’Espagne et l’Italie totalisaient les deux tiers des étudiants de l’UE-28. Mais le choix des filières peut être très intéressant pour un pays comme la RDC qui réfléchit sur les contours de sa politique d’éducation pour accélérer son développement économique. En effet, 32 % des étudiants ont choisi les sciences sociales, le commerce ou le droit. Le deuxième domaine d’études en nombre d’étudiants (15 %) était l’ingénierie, les industries de transformation et la production. Le troisième domaine d’études en nombre d’étudiants (14 %) était celui de la santé et de la protection sociale.

Situation de la RDC

Les premiers éléments situent d’abord les effectifs d’étudiants congolais (publics et privés) à près de 450 000 en 2015. Il se dégage un ratio d’un professeur pour 171 étudiants. Ce qui est contraire à la norme internationale qui situe le rapport à un professeur pour 20 étudiants. Dans la répartition par filières, le gros des étudiants (38 %) optent pour les sciences sociales, le commerce et le droit. À ce niveau, l’on voit un même intérêt qui se dégage sur les branches traditionnelles aussi bien en Europe qu’en RDC. Le deuxième domaine d’études en nombre d’étudiants (22 %) est la santé et la protection sociale.

Enfin, le troisième domaine en nombre d’étudiants (15 %) est l’éducation. Les domaines comme l’ingénierie, la fabrication et construction qui rassemblent 15 % des étudiants européens ne mobilisent que 8 % des étudiants congolais. Et même l’agriculture ou les sciences ne drainent respectivement que 8 % et 4 %. Pire, les services qui restent pourtant un secteur porteur pour sa capacité à promouvoir l’esprit d’entreprise chez les jeunes attirent moins de 1 % des effectifs des étudiants.

Laurent Essolomwa

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