Education: des innovations dans l’organisation des examens d’Etat

Mardi 14 Août 2018 - 22:00

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Avant la fin de l'année scolaire, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a sillonné tous les départements du Congo pour annoncer les nouvelles mesures concernant les examens d’Etat au titre de la session de juin 2018.

Les mesures rigoureuses entreprises visent à favoriser dorénavant le bon déroulement des examens sur l'ensemble du pays, notamment le Certificat d’études primaires élémentaires, le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et le baccalauréat d’enseignement général.  

Parmi celles-ci figurent l’utilisation des détecteurs pour fouiller les candidats à l’entrée des salles d’examen et l’interdiction formelle d’utiliser les téléphones portables. D’autres dispositions de lutte contre la fraude ont été rendues plus sévères pour sanctionner même un candidat qui serait surpris en train de lire dans la cour entre les épreuves d’examen.

Le ministre Anatole Collinet Makosso a annoncé que tous les réseaux des mercenaires ont été identifiés par ses équipes. Ces mesures, a-t-il poursuivi, permettront au ministère de durcir les conditions de délivrance des diplômes, surtout en ce qui concerne l’échange des photos.

Les différents entretiens avec les candidats ont permis au ministre de se rendre compte des difficultés auxquelles sont confrontées ces derniers  : la méthodologie, la restitution et l’application des connaissances. 

La sécurité civile dans les centres d’examens  

L’une des innovations constatées pendant cette année lors du déroulement des examens a été celle de la prise en charge des candidats par la sécurité civile dans les centres. Au total, 2 601candidats ont bénéficié des soins offerts par cette structure.

Les candidats victimes de malaises ont bénéficié d’une prise en charge médicale et d’une stabilisation afin de leur permettre de poursuivre les épreuves, ont indiqué conjointement les lieutenants de police Daniela Gloire Ngassiélé et Bertrand Roger Sah Mbou, lors de la présentation des statistiques de l’opération menée.   

 L’action a été lancée sur le terrain par la première promotion des médecins d’urgences et de catastrophes, ont-ils expliqué. Les sapeurs-pompiers ont été présents à Brazzaville, Kinkala, Pointe-Noire, Impfondo, Ouesso, Nkayi, Dolisie, Owando et Oyo dans le cadre de l’opération dénommée « confiance ».  Brazzaville a enregistré 2 138 cas dont 587 au baccalauréat  technique sur les 675 au niveau national, 588 au baccalauréat général.

Cette couverture sanitaire n’a concerné que les épreuves écrites des différents examens d’Etat. « Ce qui a motivé cette opération, c’est le fait que nous sommes maintenant prêts. La sécurité civile est le premier maillon de secours pour la population congolaise », expliquait le Dr Bertrand Roger Sah Mbou.

Les pathologies rencontrées ont été notamment le paludisme, le syndrome grippal, la gastro entérite, l’Asthme, la carie dentaire, le syndrome anémique, l'otite, l'hypertension artérielle, le mal épileptique, l'avortement, le syndrome hystérique et bien d’autres. « Nous avons eu des évacuations et avons traité certains cas sur place. Le but était d’éviter qu’un élève puisse rater son examen pour revenir l’année prochaine. Nous avons stabilisé les malades par rapport à nos moyens et pour les cas les plus graves, ils ont été envoyés dans les hôpitaux par rapport à leur proximité », indiquait le Dr Daniela Gloire Ngassiélé, précisant que l’organisation des ambulances avait été faite de telle sorte qu’il y ait un infirmier, un médecin et un brancardier en cas d’évacuation.

En ce qui concerne les résultats du baccalauréat général publiés récemment, 21 442 candidats ont été déclarés admis cette année. Ces résultats ont connu une légère augmentation avec un pourcentage de 27,96% en comparaison avec ceux de l’année 2017 où le nombre d’admis s’élevait à 22 338, soit un pourcentage de 27,73%. 

Le tableau comparatif des résultats du baccalauréat général de 2010 à 2018  

2010, inscrits 18 968, présents 18 613, admis 7 974, soit 42, 81%

2011, inscrits 23 465, présents 23 121, admis 12 633, soit 54, 63%

2012, inscrits 29 655, présents 29 061, admis 5 019, soit 17,27%

2013, inscrits 47 112, présents 46 096, admis 13 002, soit 28,21%

2014, inscrits 59 400, présents 57 900, admis 17 629, soit 30, 44%

2015, inscrits 66 587, présents 63 189, admis 6 714, soit 10,08%

2016, inscrits 76 039, présents 73 473, admis 15 620, soit 21,26%

2017, inscrits 82 882, présents 80 559, admis 22 338, soit 27, 73%

2018, inscrits 79 512, présents 76 677, admis 21 442, soit 27, 96% 

De l’autre côté, les résultats du second tour du baccalauréat d’enseignement technique et professionnel ont révélé un total de 4 469 admis, soit un pourcentage de 99,51%.

Le second tour a concerné 4 491 candidats présents dans les centres d’examen, sur un effectif total de 4 507 inscrits toutes les séries confondues. Parmi ce nombre, vingt-deux candidats ont été recalés. Le nombre de candidats officiels a été de 3 457 et 3 434 ont été déclarés admis tandis que 1035 candidats libres ont réalisé un succès sur un effectif de 1050.

Du côté du BEPC dont les résultats viennent d’être publiés, 64 254 candidats ont été déclarés admis sur un effectif de près de 108 000 candidats sur l’ensemble du territoire national, soit un pourcentage de 59,96 %. Par rapport à l'année dernière, ces résultats connaissent une légère progression avec un écart de 4,41%.   

L'année scolaire terminée sans mouvement social

L’année marquée par le dialogue social s’est achevée sans rupture entre les enseignants et élèves. Les partenaires sociaux que sont les syndicats ont observé cette période sans un moindre mouvement social. 

Toutefois, les syndicats revendiquent les droits des travailleurs au gouvernement. Le secrétaire général de la Fédération des travailleurs de la science, du sport, de l’enseignement, de l’information et de la culture (Fétrasseic), Basile Ngoli, a mis en garde le gouvernement. « Si les revendications ne trouvent pas de suite favorable avant le 15 septembre de l’année en cours, la fédération rendra le gouvernement seul responsable des conséquences qui en découleront », a-t-il prévenu.

La Fétrasseic exige à l'État la publication sans condition des statuts particuliers des sous-secteurs qui la composent et la tenue des commissions d'avancement paritaire; la publication des textes de promotion, le recrutement et l'intégration des finalistes des écoles de formation, prestataires et bénévoles de l'enseignement conformément à l'engagement pris par le gouvernement pour résorber le déficit en personnel enseignant.

Lydie Gisèle Oko

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