Education : évaluation de l’enseignement de base

Samedi 27 Avril 2019 - 15:30

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L’atelier de formation des superviseurs et des administrateurs de tests, jumelé au lancement de la collecte finale des données de la deuxième édition de l’évaluation internationale du Parsec 2019, s’est ouvert le 26 avril à Brazzaville, sous le patronage du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, qui a réaffirmé l’intérêt particulier que son département accorde à cette rencontre.

Anatole Collinet Makosso a invité les participants à faire preuve d’efficacité et de pragmatisme pour aider à évaluer, en toute objectivité, le niveau et la qualité des apprentissages. « À cette deuxième édition, quinze pays de la Conférence des ministres de l’éducation des Etats et de gouvernement de la Francophonie (Confemen) sont concernés : le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, Madagascar, le Mali, le Niger, la RDC, le Sénégal, le Tchad, le Togo et le Congo notre pays. Nous entrons donc mesdames et messieurs, dans la phase de mise en œuvre du Parsec 2019 », a-t-il souligné.

Après la première édition Parsec 2014 qui a connu la participation de dix pays, à l'occasion de cette deuxième, les analyses porteront sur les résultats du CP2 et CM2, mais également sur les directeurs et enseignants de deux cent cinquante écoles sélectionnées dans tous les départements du Congo. Le contenu de ces thèmes soumis à l’administration est le même dans les quinze pays de l’Afrique sud saharienne concernés ; d’où l’appellation de l’évaluation standardisée ou groupée.

Le ministre a indiqué que lors de la première édition, le Congo ainsi que neuf autres pays étaient sélectionnés. Les disciplines évaluées étaient le français en lecture et les mathématiques. Dans les deux disciplines, le Congo avait occupé le deuxième rang avec le Sénégal, le Cameroun et le Burkina Faso en lecture et en mathématiques, avec le Sénégal toujours, deuxième rang au début du cycle primaire et plus précisément au CP2. Par contre, 70 à 80% des élèves congolais avaient de bonnes bases de lecture et en mathématiques au CP2, mais 40% à peine présentaient de bonnes performances en fin de cycle. 30% étaient capables de comprendre un texte, d’écrire une phrase sans faute et de faire une opération à trois chiffres avec retenues. Les résultats à la fin du cycle primaire présentaient le Congo comme huitième en lecture et en mathématiques, soit derrière tous les autres, à peine au-dessus du Tchad et du Niger.

Baisse du niveau en fin du cycle primaire

Anatole Collinet Makosso a fait savoir, dans son mot d’ouverture, que les élèves congolais sont assez bons à leur entrée à l’école, puisqu’au CP2, ils sont 70 à 80% à présenter de bonnes performances, mais à la fin du cycle primaire, ils sont moins bons, sinon très faibles. Cela veut tout simplement dire, a-t-il insisté, que l’enseignement qu’ils perçoivent à l’école primaire n’est pas performant, ne leur permettant pas de maintenir le niveau d’intelligence avec lequel ils entrent dans le cycle primaire.

« Nous espérons que pour le Parsec 2019, les résultats seront plus honorables en sixième année du primaire qu’ils ne l’ont été en 2014. Faut-il le dire sans gêne, on a constaté que 30% à peine finissent le cycle primaire en ayant une relative maîtrise du socle commun de connaissances en lecture et en mathématiques. A vous les bénéficiaires, la formation que vous recevez aujourd’hui fera de vous des administrateurs de tests nantis des compétences adéquates pour l’accomplissement de la mission qui vous attend », a souhaité le ministre.  

Le responsable national de l’équipe Parsec-Congo, Balou Massembo, en a précisé les attentes : « L’éducation est un droit pour tous ; un facteur de réduction de la pauvreté ; un élément majeur du développement durable. C’est à cet effet que la Conférence des ministres de l’éducation des Etats et de gouvernement de la francophonie a mis en place, parmi ses quatre axes stratégiques, le développement du pilotage des systèmes éducatifs en développant les outils de l’évaluation, en favorisant les échanges de bonnes pratiques et en renforçant l’expertise dans les pays francophones ». Dans cette perspective, a-t-il indiqué, le Programme d’analyse des systèmes éducatifs -Prasec) de la Confemen-, outil d’appui au pilotage de ses systèmes, vise l’amélioration de la qualité de l’éducation.

Signalons que cette session prendra fin le 4 mai.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

Les participants à l'atelier

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