Education : la Covid-19 résout le problème de pléthore dans les salles de classe

Mardi 8 Septembre 2020 - 16:45

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Les mesures barrières contre la pandémie du coronavirus,  notamment la distanciation physique et l’interdiction de rassemblement de plus de cinquante personnes conduisent au respect des effectifs dans des salles de classe comme le veut la norme pédagogique.

L’explosion de la population scolaire et l’insuffisance des structures d’accueil posent d’énormes problèmes au système éducatif. Les pléthores qui font que les salles  se retrouvent avec plus de cent-quarante élèves, dans certains cas, en sont la conséquence. Disposant d'un impact sur l’encadrement pédagogique, cette réalité est observable de l’école primaire à l’université. « Les effectifs pléthoriques sont en partie la cause des échecs et des perditions scolaires; car un enseignant qui doit préparer le cours, le dispenser pour ensuite évaluer les élèves et procéder à la correction risque de ne pas s’en sortir dans une classe de plus de cent élèves », explique un pédagogue avant de souligner qu’une salle de classe dans laquelle les élèves sont entassés favorise la tricherie et peut empêcher un enseignant de circuler pour contrôler les élèves et s’assurer qu’ils comprennent le message dicté.

Approche de solution avec la Covid-19

Pour éviter la propagation de la pandémie, la Coordination nationale en charge de riposte a défini plusieurs mesures barrières depuis la déclaration du premier cas dans le pays le 14 mars dernier. Pas de rassemblement de plus cinquante personnes et l’observation de la distanciation physique. En milieu scolaire, la décision est tombée à pic pour résoudre le problème des effectifs pléthoriques qui constitue une épine ralentissant la bonne marche de l’école congolaise qui a amorcé une grande mutation, notamment pendant le confinement à travers les mécanismes mis en place pour assurer la continuité pédagogique.

L’expérimentation a été faite lorsque les élèves en classe d’examen ont repris cours en juin dernier. « La covid-19 nous a rappelé à l’ordre la législation scolaire en vigueur dans notre pays et conforme aux normes de l’Unesco  qui prévoit qu’une salle de classe ne devrait pas dépasser vingt-cinq élèves », a indiqué le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, lors d’une conférence de presse, tenue récemment à Brazzaville, sur les modalités de la rentrée scolaire prévue le 12 octobre, au titre de l’année 2020-2021.

Eclatement des classes

Pour concilier respect des mesures barrières et reprise des cours, les classes pléthoriques seront éclatées de sorte à ne pas dépasser le nombre requis. Et, il est possible de faire en sorte que ceux qui sont en classe d’examen aient cours lundi, mercredi et vendredi. Ceux en classe de passage, mardi, jeudi et samedi. Les inspecteurs pédagogiques murissent les réflexions sur la question. « Il faut une approche pédagogique adaptée à la situation pandémique », a fait savoir le ministre Anatole Collinet Makosso.

Eviter la marche-arrière

Une fois les solutions aux problèmes de pléthores trouvées et appliquées, dans ce contexte pandémique, les pouvoirs publics devraient tout faire pour maintenir le cap, ne pas revenir en arrière même après la pandémie de Covid-19. Ce qui permettra de résoudre durablement quelques problèmes auxquels le système éducatif est confronté : échec, déperdition, tricherie, faible suivi dans l’encadrement pédagogique liés en partie aux effectifs pléthoriques dans les salles de classe.

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Une classe non pléthorique en cette période d'état d'urgence sanitaire

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