Éducation : lancement bientôt de la campagne d’inscription à l’école des enfants de 6 et 7 ans

En prévision de cette campagne, l’Unicef par le biais de la Task force nationale communication pour l’éducation a organisé dernièrement dans sa salle de conférence un briefing à l’intention des professionnels des médias, membres du Réseau des journalistes amis de l’enfant (RJAE) et animateurs des radios de proximité des marchés de Kinshasa. Expliquant l’objectif de la campagne nationale d’inscription à l’école des enfants en âge scolaire, Bruno Bindele Pila, spécialiste en communication à l’Unicef, a laissé entendre que cette campagne vise à faire inscrire à l’école tous les enfants de la RDC en âge scolaire. Cela se justifie par le fait que la RDC a souscrit aux objectifs du millénaire pour le développement (OMD) pour la période 1999-2015 dont l’OMD n° 2 consiste à assurer une éducation primaire pour tous.

Quoiqu'on ait réalisé des efforts dans le secteur de l’éducation, il y a lieu de dire qu’il y a des défis à relever parce que selon les données, il est prouvé que la RDC n’atteindra pas l’OMD 2 d’ici la fin de 2015. Se fiant à deux études réalisées par le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP) avec l’appui notamment de l’Unicef, de l’Unesco et de la coopération britannique, à savoir l’Enquête nationale sur la situation des enfants et adolescents en dehors de l’école (EADE) et le Rapport d’État du système éducatif national (Résén) en RDC réalisé en 2014, Bruno Pila révèle qu’en RDC, 7,4 millions d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 17 ans ne fréquentaient pas l’école. Parmi eux, 3,5 millions, soit 47%, sont âgés de 6 à 11 ans. Le  Résén en RDC réalisé en 2014 indique que la scolarisation primaire universelle demeure encore un défi : trois enfants sur dix ne terminent pas ce cycle. Pour Bruno Pila plusieurs barrières sont à la base du non-accès des enfants à l’école. Il s’agit, entre autres, du coût élevé de la scolarisation, de la pauvreté des parents, de la distance entre l’école et la résidence. Il faut également prendre en compte l’inégalité de genre liée aux us et coutumes, le statut d’orphelins, le travail des enfants.