Education : l’Unicef et le HCR, deux partenaires incontournables du gouvernement dans la Likouala

Jeudi 9 Mars 2017 - 17:11

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Les agences du système des Nations unies, notamment l’Unicef et le HCR, œuvrent aux côtés des pouvoirs publics pour l’amélioration des conditions de scolarisation des milliers d’enfants tant réfugiés que nationaux

Il est rare de sillonner les écoles publiques de certaines localités du département de la Likouala sans voir des bâtiments peints aux couleurs bleu-blanc pour témoigner du passage du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ou du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). En effet, d’Impfondo, chef-lieu du département à Bétou en passant par Dongou et Enyelle, les actions parlent d’elles-mêmes. « L’éducation a un caractère sacré depuis la nuit des temps. Nous remercions le peuple frère du Congo pour son hospitalité et saluons les efforts des agences du système des Nations unies dans le domaine de l’éducation ainsi que le peuple japonais pour leur implication dans l’amélioration des conditions d’études de nos enfants », reconnaissait Nestor Ndjoum, président du comité des réfugiés rwandais à Bétou.

Outre la construction des infrastructures scolaires, l’Unicef et le HCR, appuyés par leurs partenaires financiers, dotent les salles de classe en tables-bancs, et offrent des manuels scolaires aux élèves et des matériels didactiques aux écoles. C’est le cas de l’école primaire d’Ikpengbele, située à environ 30 km de Bétou qui a vu récemment ses élèves et ses enseignants être dotés des kits scolaires et du matériel didactique. « Je suis comblé de joie et je ne peux que remercier le gouvernement japonais et les organismes du système des Nations unies (Unicef et HCR). C’est pour la deuxième fois que nous recevons leur don parce qu’au début de l’urgence, le HCR a apporté son assistance et aujourd’hui c’est l’Unicef. Nous n’avons pas tellement de problèmes parce que nous sommes assistés par des humanitaires », a expliqué le directeur de l’école, Adrien Koumba.

Créée en 1991 grâce au souci des parents d’élèves de scolariser leurs enfants, l’école primaire d’Ikpengbele a connu un début de modernité en 2001  suite à l’implication du conseil départemental de la Likouala avant l’intervention des humanitaires. Pour preuve, sur les huit salles de classes existantes, cinq ont été construites par le HCR et les trois autres par l’Etat. Cette agence onusienne prend également en charge les douze enseignants vacataires sur les treize disponibles, d’autant plus que le directeur demeure l’unique titulaire. L’école qui compte 920 élèves dont 720 réfugiés, pour 89 candidats au CEPE et Concours d’entrée en 6e, a besoin d’autres enseignants titulaires.

Des cours de remise à niveau, une initiative louable

De son côté, l’Unicef appuie grâce au financement du gouvernement japonais la formation des enseignants, notamment leur renforcement des capacités dans le cadre des cours de remise à niveau. Une initiative louable tant pour les parents que pour les élèves qui estiment que les cours de remise à niveau leur ont permis de se mettre au même diapason que d’autres apprenants. « Grâce aux cours de remise à niveau, je suis devenu performant dans les disciplines telles que les mathématiques et les sciences physiques », témoignaient certains élèves dans les salles de classe. Des témoignages ont été confortés par les enseignants qui n’hésitaient pas à présenter les meilleurs élèves dans telle ou telle discipline.

 En effet, après avoir influencé l’autorisation officielle par le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation de l’intégration des enfants de la RCA dans le système éducatif congolais et fourni des espaces temporaires d’accueil, le Bureau Unicef de Brazzaville a poursuivi ces 4 dernières années son appui en intrants pédagogiques dans le but d’améliorer la qualité des enseignements dispensés. En 2014-2015, les Fonds CERF (Central Emergency Response Funds) ont permis l’acquisition, le transport et la distribution de fournitures scolaires pour 1850 enfants de niveau préparatoire (CP1/CP2), 1100 enfants de niveau élémentaire (CE1/CE2) et 750 enfants de niveau moyen (CM1/CM2). Les écoles de la circonscription scolaire de Bétou ayant reçu un effectif additionnel d’enfants réfugiés de RCA étaient particulièrement ciblées.

Contrairement à l’assistance antérieure, l’innovation apportée depuis 2014 a consisté à faire le focus sur le CEG de Bétou, entendu que l’éducation de base s’étend désormais jusqu’en classe de 3eme, la fin du 1er cycle de l’enseignement secondaire, couvrant ainsi la scolarité obligatoire prônée par les textes officiels. Pour permettre aux élèves de disposer de l’eau potable, l’Unicef a construit dans l’enceinte du CEG Félix Malekat de Bétou un forage.

 D’après les statistiques du HCR, 6 019 enfants réfugiés de la RCA, RDC et du Rwanda ont été identifiés et inscrits cette année dans les écoles publiques de la zone de Bétou et Impfondo dont 2 865 filles et 3 154 garçons, soit 4 041 RCA, 1 847 RDC et 131 Rwandais. Ainsi, le HCR va distribuer cette année, à travers son partenaire l’Agence d’assistance aux rapatriés et refugiés au Congo (AARREC), 2000 tenues scolaires aux enfants réfugiés des écoles primaires.

Reportage de Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Un délégué de l’Unicef remettant des kits scolaires aux élèves ; les élèves du CEG Malékat de Bétou savoure l’eau du forage ; un bâtiment construit par l’Unicef ; crédit photo Adiac

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