Education : vers la mise en place d'une commission nationale d'orientation

Mardi 10 Octobre 2017 - 18:15

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A l'issue des tournées initiées par les experts de la Société Clavis Atlas Services dans les lycées publics et privés de l’enseignement général et technique depuis plusieurs années, il est constaté un déficit criant en matière d’orientation scolaire et professionnelle en République du Congo.

C’est dans cette optique que s’est ouvert le lundi 9 octobre à la mairie centrale de Brazzaville, la première édition du Salon de l’orientation scolaire et professionnelle sur le thème : « Orientation comme vecteur de réussite ». Celui-ci poursuit un double objectif : répondre efficacement à cette problématique en écoutant, identifiant, informant et en orientant. Que chaque élève ou étudiant puisse construire aisément son projet académique en ayant connaissance de toutes les opportunités de filières d’études supérieures possibles, les conditions d’accès aux meilleures universités ou grandes écoles à l’étranger, les préparations aux différents concours, les formations continues et possibilités qui s’offrent aux professionnels.

« L’évolution historique, de même que les réalités économiques et sociales de notre pays, démontre que le marché du travail au Congo se caractérise par un paradoxe anachronique. En effet, l’on déplore d’une part un taux de chômage préoccupant notamment chez les jeunes, et d’autre part l’on enregistre un nombre impressionnant d’offres d’emplois non satisfait faute de compétence ou de qualification nécessaire », a précisé le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Henri Djombo, lors de son discours d’ouverture.

Pour le ministre Henri Djombo, en dépit de certains résultats positifs obtenus par la professionnalisation de l’enseignement supérieur et l’instauration du système licence-master-doctorat et aussi par la création des Centres d’éducation de formation et d’apprentissage (CFA), il est indéniable que la formation dispensée par les dispositifs publics et privés demeure inadaptée aux besoins immédiats et futurs du système productif. En effet, même la création de l’emploi reste limitée. L’un des principaux obstacles à l’embauche au Congo provient de l’inadéquation formation-emploi.

La directrice générale de la Société Clavis Atlas Services, Flavie Oyabi Lombo a justifié l’initiative prise en faveur de l’organisation de ce Salon, rappelant qu’il faut aujourd’hui un enseignement de qualité qui répond à une instruction adaptée aux exigences de l’adéquation formation-emploi. Un enseignement de qualité pour un savoir-faire répond aux besoins du marché de l’emploi et qui s’adapte aux changements qui y surviennent. « Il y a malaise. Deux tiers des apprenants préfèrent s’orienter massivement dans la filière de l’enseignement général après l’obtention du brevet d’étude du 1er cycle ; il y a encore malaise. Exemple, le secteur minier se plaint de ne pas trouver des compétences recherchées, alors que les jeunes diplômés se plaignent de la rareté de l’emploi au Congo », s’est-elle indignée. Et d’ajouter : « En effet, c’est dans cette optique que ce Salon accorde une place de choix à la valorisation du triptyque un diplôme – un métier – un emploi. Ainsi, le besoin en orientation scolaire et professionnelle se dégage avec acuité. Aussi, la disparition manifeste du métier de conseiller à l’orientation scolaire et professionnelle est la cause de la baisse inquiétante du niveau d’instruction ».

Cette rencontre souligne une fois encore la nécessité de mettre en place une nouvelle commission sur l’orientation scolaire et professionnelle. Pendant deux jours, les participants suivront plusieurs communications, entre autres, sur des thèmes évocatrices tournant autour de l’orientation scolaire et professionnelle comme gage de réussite. 

 

Guillaume Ondzé

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