EFC : le Congo et la Chine se penchent sur la situation préoccupante de la société

Jeudi 5 Mai 2016 - 16:30

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Xia Huang, ambassadeur de Chine au Congo et Henri Djombo, ministre de l’Économie forestière et du Développement durable ont effectué une visite de travail les 2 et 3 mai à Pointe-Noire pour s’enquérir de la situation de la compagnie Eucalyptus fibre Congo (EFC) dont les activités sont quasiment arrêtées depuis près de 20 mois.

Faire l’état des lieux de la société EFC et entrevoir l’éventualité d’une probable reprise des activités par d’autres partenaires ont été, entre autres, le but de cette mission de travail de la délégation congolaise et chinoise qui a commencé par la visite guidée de l’usine de copeaux située dans l’enceinte portuaire. Une unité qui a cessé ses activités depuis près de deux ans.

Après la visite, le ministre Henri Djombo a entretenu dans les locaux d’EFC les responsables de cette entreprise à qui il a fait remarquer que l’entreprise n’est plus approvisionnée en bois, sa principale matière première, depuis des mois. Ce qui compromet son existence. Une résiliation de contrat à l’amiable est donc envisageable avec EFC pour permettre la valorisation du massif forestier par des nouveaux partenaires comme les Marocains. « Les Marocains ont manifesté l’intérêt de valoriser les plantations de Pointe-Noire et du Kouilou et d’en assurer l’extension. Nous pensons qu’il s’en suivra la mise en place de l’unité de transformation appropriée. Ce qui va permettre de créer des emplois décents et valoriser l’expérience du reboisement dans notre pays parce que je vous rappelle que c’est au Congo, pour la première fois au monde, qu’on a mis au point la technique de bouturage, du clonage des eucalyptus. Depuis, d’autres partenaires  se sont appropriés de l’expérience et le font à des millions et des millions d’hectares tandis que nous, nous restons à des dimensions insignifiantes ».  Et le ministre d’ajouter : « Nous avons donc besoin de capitaux, de promoteurs de plantations qui vont amener aussi à réaliser de grandes superficies forestières chez nous. Les jours à venir vont nous rassurer plus quant au démarrage de l’usine avec les investisseurs qui seront choisis ». Pour Xia Huang, la situation d’EFC sera  réglée dans le cadre des relations d’amitié qui unissent le Congo et la Chine afin que les deux pays soient bénéficiaires.

Le deuxième jour a été consacré à la visite de la base vie et du massif forestier de Liambou dans le district de Loango et de Tchisssoko dans le district de Hinda dans le département du Kouilou. Des bases vies qui ne fonctionnent plus qu’au ralenti. À Tchissoko, par exemple, de 60 000 boutures d’eucalyptus que l’unité produisait par jour, elle n’en produit que 500 voir 1000 aujourd’hui. De 80 agents présents sur le terrain il y a quelque temps, il n’en reste qu’une poignée aujourd’hui. «La visite sur ses sites a été bénéfique pour nous puisqu’elle nous a permis de savoir réellement ce qui se passe sur le terrain. Ainsi, nous pouvons proposer les solutions qui vont satisfaire tout le monde », a conclu le diplomate chinois.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La délégation visitant l'usine de copeaux d'EFC Crédit photo"Adiac"

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