Effet de radicalisation de la grève des médecins : le gouvernement s’engage à répondre positivement à leurs revendications

Lundi 4 Septembre 2017 - 17:59

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L’exécutif national a notamment consenti à actualiser le taux de prime de risque professionnel des médecins.

Le gouvernement de la République a signé, le 2 septembre, un protocole d’accord avec les trois syndicats des médecins, visant à trouver des solutions aux revendications de ces derniers. Selon les termes de cette entente, l’exécutif national s’est engagé à payer aux médecins des services publics de l’État la prime de risque professionnel, conformément à la base de référence consacrée par la commission interministérielle des rémunérations des services de l’État du 25 octobre 2004, suivant la grille barémique corrigée. Selon ces dispositions, qui seraient appliquées à cent pour cent dès l’exécution du budget 2018, l’enveloppe salariale mensuelle passe de 5 396 911 345 francs congolais (FC) à 8 472 964 659 FC pour un effectif de 7 671 médecins.

Le gouvernement s’accorde, en outre, à leur payer 37% de la majoration sur le gap dès le mois de septembre en cours et 40% à partir d’octobre prochain, suivant  les tableaux y relatifs, en attendant l’application total du barème 2018.

Mécaniser 350 médecins dès octobre 2017

L’exécutif national, après avoir reconnu l’existence de 3 865 médecins qui ne perçoivent ni salaire, ni prime, s’est aussi engagé à en mécaniser 350 dès octobre 2017. Dans ce nombre, 141 sont sous-statut sans prime, ni salaire et 209 qui touchent la prime, mais sans traitement de base. Ici, la priorité est réservée à ceux qui sont éligibles à la retraite et à aligner en janvier 2018, lors de la paie de la prime de risque professionnel. Il sera également priorisés les médecins affectés en provinces, dans les zones de santé les plus éloignées. Alors que les autres médecins non payés restants seront alignés au fur et à mesure que les ressources financières seront dégagées.

Par contre, le gouvernement se décide de suspendre le recrutement des médecins à tous les niveaux, en attendant l’absorption de tous les médecins non payés, à débloquer dans le meilleur délai les salaires et primes des médecins dont les recours ont été jugés recevables et fondés par la Commission permanente chargée de la certification des résultats des missions de contrôle de la paie et de l’examen des recours des agents et fonctionnaires de l’État, et à payer tous les arriérés cumulés dans le cadre de l’exercice budgétaire 2018. Cependant, il s’est également dit déterminé à satisfaire les aspects se rapportant aux modalités de poursuite et d’extension de la bancarisation et domiciliation des salaires et primes, à la promotion et à la titularisation des médecins, à la prise en charge des indemnités de fin de carrière des médecins et au paiement de tous les litiges financiers liés à la rémunération.

Devant les représentants du gouvernement dont les ministres d’État chargés du Budget et de la Fonction publique ainsi que leurs collègues des Finances et de la Santé publique, les trois syndicats se sont engagés, de leur côté, à appuyer le gouvernement dans la maîtrise des effectifs des médecins et à obtenir de tous les médecins la reprise du travail dans le plus bref délai. En attendant, certaines ONG dont la Voix des sans-voix pour les droits de l’homme (VSV), qui constatent les dégâts causés par cette cessation de travail des médecins et du personnel administratif dans les hôpitaux publics, entre autres l’augmentation du nombre de décès, demandent au gouvernement de prendre ses responsabilités

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des médecins lors d'une cessation de travail /photo tiers

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