Élection des gouverneurs : veillée d’armes dans les états-majors des partis politiques

Lundi 29 Février 2016 - 19:34

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Pendant ce temps, l’opposition sollicite de la Céni l’invalidation des candidats émanant des partis politiques dédoublés, pour le besoin de la cause, de la plate-forme G7.    

La tension est montée d’un cran dans les états-majors des partis politiques et regroupements politiques à la veille de l’élection des gouverneurs des nouvelles provinces démembrées. En filigrane de cet enjeu électoral majeur se dessine l’ombre d’un duel au couteau entre la majorité et l’opposition. Les deux camps politiques tiennent à capitaliser ces élections pour porter à la tête desdites provinces leurs partisans. Et tous les moyens sont bons pour y arriver. À la majorité présidentielle, force est de constater que la sérénité n’est plus de mise depuis que certains candidats proches de cette famille politique ont décidé de concourir en indépendant, sans que leur candidature n’ait été avalisée au niveau des instances habilitées.

D’où la demande faite à la Céni par la hiérarchie de la majorité de retirer purement et simplement certaines candidatures des partis politiques et personnalités membres de la plate-forme, aux postes de gouverneurs des provinces sans en avoir reçu le quitus préalable. Pour n’avoir pas non plus écrit à leurs partis politiques afin de leur signifier leur démission, ces candidats gouverneurs restent membres de leurs formations politiques et, par conséquent, ne peuvent pas s’octroyer le statut d’indépendant, argue-t-on du côté de la majorité. Tranchant sur cette affaire, la Céni a finalement pris fait et cause pour la majorité en invalidant vingt et une candidatures sur les quatre-vingt-dix sept dossiers de candidatures reçus. À la base de leur invalidation, le fait d’avoir déposé leurs dossiers en concurrence avec ceux émanant de la majorité dont ils sont pourtant membres. En attendant la suite des recours que certains d’entre eux ont introduits, les incriminés estiment que la Céni n’a pas le droit de les invalider aussi longtemps qu’ils ont rempli les conditions reprises dans la loi électorale précisément en son article 22 qui définit  les conditions d’irrecevabilité des listes.

À la fin, seuls soixante-seize candidats gouverneurs et vice-gouverneurs vont concourir au scrutin du 26 mars. Toutefois, au-delà de la situation soulevée par la majorité, l’opposition sollicite également de la Céni l’invalidation des candidats émanant des partis politiques dédoublés, pour le besoin de la cause, de la plate-forme G7.    

   

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Siège de la Céni

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