Élection du bureau du Sénat : Modeste Bahati resterait le grand gagnant

Samedi 3 Août 2019 - 15:17

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À en croire le président de l’Association africaine pour l’accès à la justice (Asadho), Jean-Claude Katende, la position actuelle de l’autorité morale de l’Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC) peut rendre ce dernier et sa plate-forme politique « incontournables sur la scène politique congolaise ».

 

Dans une lecture de la situation politique et les conséquences de l’élection du bureau définitif du Sénat faite le 2 août, Jean-Claude Katende pense que le départ de Modeste Bahati du Front commun pour le Congo (FCC) donne de nouvelles perspectives politiques au pays. «Le courage de Modeste Bahati et le maintien de sa candidature au Sénat, malgré les menaces et intimidations, n’ont fait qu’augmenter l’estime de beaucoup de Congolais à l’égard de cet homme politique », a souligné le président de l’Association africaine pour l’accès à la justice (Asadho). Mais, ce juriste, défenseur des droits de l’homme et penseur libre a dit ne pas dédouaner, pour autant, l’autorité morale de l’AFDC. « Je n’ai jamais dit que Modeste Bahati était sans reproches. Il partage largement le bilan négatif de 18 ans de règne de l’ancien président Joseph Kabila et ses conséquences sur la vie des Congolais », a rassuré Jean-Claude Katende.

Le président de l’Asadho affirme, par ailleurs, qu’entre le Cap pour le changement (Cach), le FCC et l’AFDC-A, le jeu reste ouvert. Mais de la coalition Lamuka, ce penseur soutient que ce regroupement politique n’a pas d’avenir durable. « Le Cach et le FCC semblent avoir le vent en poupe aujourd’hui. Mais cette coalition n’est pas acceptée par le peuple congolais malgré toutes les raisons constitutionnelles et politiques avancées par les uns comme par les autres. Si  les nombreux espoirs du peuple ne sont pas satisfaits par le Cach, le peuple cherchera un autre leader vers lequel il devra se tourner. Le peuple compte beaucoup sur le Cach pour changer ses conditions de vie que sur le FCC », a soutenu Jean-Claude Katende.

Devenir incontournable sur la scène politique congolaise

Pour ce juriste,  Modeste Bahati semble être l’homme qui pourrait profiter du divorce entre le peuple et le Cach. Mais, à l’en croire, tout ceci n’arrivera que si l’AFDC-Alliés accepte de ne pas s’allier ni avec le FCC ni avec le Cach. D’ailleurs, a-t-il fait remarquer, nous ne sentons aucune envie du Cach de s’approcher de l’ennemi de son partenaire FCC. Relevant la capacité de l’autorité morale de l’AFDC-A de naviguer facilement dans les eaux tumultueuses de la politique congolaise et de se faire des amis, Jean-Claude Katende note que, malgré tout ceci, cette plate-forme politique peut consolider sa position en se ralliant d’autres forces politiques. « Monsieur Bahati me semble avoir cette capacité », a-t-il souligné.

Pour s’en convaincre, le président de l’Asadho rappelle que lors de l’élection au Sénat, Modeste Bahati avait eu quarante-trois voix, qui ne viennent pas seulement de sa plate-forme politique AFDC-A; mais il a mobilisé dans tous les autres regroupements politiques (FCC, Cach, Lamuka) où il a pu glaner des voix. « Si Modeste Bahati et son AFDC-A maintiennent cette mobilisation à travers toutes les institutions où ils sont représentés et à la base, ils seront incontournables sur la scène politique congolaise », a prévenu Jean-Claude Katende, appelant l’autorité morale de l’AFDC-A et candidat malheureux à l’élection du bureau du Sénat à considérer son isolement actuel comme un facteur qui va lui profiter dans l’avenir. « Comme l’appartenance aux regroupements politiques est justifiée par les dividendes qu’on attend, après la nomination au gouvernement, les mécontents chercheront où aller », ont-ils prévenu.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Modeste Bahati

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