Election présidentielle : Gaspard Kaya contre la candidature de Tsaty Mabiala

Le tenant des Upadesiens fidèles conservateurs des idéaux démocratiques et progressistes de Pascal Lissouba, le sénateur Gaspard Kaya Magane a invité le 16 février à Brazzaville, au cours d’un point de presse, les militants et cadres  de l’Union  panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) à  ne pas porter leurs suffrages au candidat Pascal Tsaty Mabiala.

 Il a  justifié son appel par le fait que le premier secrétaire de l’Upads, Pascal Tsaty Mabiala est parmi les cadres de l’opposition ayant contesté le dialogue de Sibiti et le changement de la Constitution. « Nous nous posons la question de savoir pourquoi il a sanctionné ceux qui ont participé aux consultations présidentielles et au dialogue de Sibiti alors qu’ils n’ont fait que déblayer la voie qui lui permet royalement aujourd’hui de participer à l’élection présidentielle du 20 mars », a-t-il déclaré.

Le sénateur a estimé que le candidat de l’Upads à l’élection présidentielle manque d’assise populaire et porte, a-t-il insisté, un lourd passif politique en sa qualité, d’ancien ministre de la guerre ayant ordonné, a-t-il renchéri, sans l’accord du chef suprême des armées de l’époque, le bombardement ciblé de certains quartiers de Brazzaville lors des violences politiques qu’a connu le Congo de juin à octobre 1997.

« Pascal Tsaty Mabiala ne pourra obtenir des suffrages de ces populations. De même, en tant que faucon implacable et illuminé, il a été de ceux qui ont décidé du déclenchement de la guerre tribalo-ethnique qui a opposé les ressortissants des pays du Niari et à ceux du Pool. Ces derniers ne pourront lui faire confiance et lui accorder leurs suffrages à l’occasion du scrutin du 20 mars », a-t-il indiqué.

Il a mis à profit ces retrouvailles avec la presse pour contester les sanctions infligées contre certains militants et cadres de l’Upads à l’issue de la dernière  réunion du conseil national du parti. « Je vous informe qu’au terme des fondamentaux de l’Upads, parallélisme de forme oblige, les membres du conseil national, du bureau politique et du secrétariat national étant élus par le congrès, seule cette instance suprême du parti est compétente pour les exclure », a-t-il expliqué.

Le sénateur Gaspard Kaya Magane a informé les journalistes que depuis l’élection de Pascal Tsaty Mabiala à la tête de l’Upads, le parti est en train de s’enfoncer progressivement. Il a conclu son propos en  rappelant l’existence de deux courants diamétralement opposés au sein de l’Upads.