Élections au-delà de 2017 : des autorités congolaises dans le collimateur de l’UE

Samedi 15 Octobre 2016 - 16:29

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Les vingt-huit pays de l'Union européenne (UE) demanderont officiellement lundi à la RDC d'organiser des élections l’année prochaine, menaçant au passage de sanctions individuelles ceux qui s'opposeraient à ce processus, rapporte l'AFP.

Alors que les délégués au dialogue national s’attellent à peaufiner la dernière mouture de l’accord censé finaliser les travaux de ce forum politique convoqué le 1er septembre, l’Union européenne choisi le moment pour brandir l’épouvantail de sanctions. Les ministres des Affaires étrangères des vingt-huit États membres qui se sont réunis dernièrement à Luxembourg ont levé l’option de sanctionner la RDC si les élections ne sont pas organisées en 2017. C’est ce que rapporte l’AFP citant des sources diplomatiques. L’UE qui suit de très près la situation politique en RDC est convaincue, à la lumière des contraintes techniques et financières telles que présentées par la Céni, de l‘impossibilité de tenir l’échéance électorale de novembre 2016 pour organiser la présidentielle.

Cela étant, elle espère que l'organisation d'élections présidentielle et législatives aura lieu « dans le délai le plus court possible au cours de l'année 2017 », un point de vue largement partagé dans l’opinion qui récuse la transition de deux ans proposée par la Céni qui éloigne davantage la perspective d’avoir les élections à brève échéance. D’où les menaces que brandissent les vint-huit membres de l’UE qui tiennent les responsables politiques de la RDC à l’œil les obligeant à ne pas tirer inutilement les choses en longueur. 

Ce 17 octobre, l’UE entend demander officiellement au gouvernement de la RDC d'organiser des élections en 2017. Tous ceux parmi les dirigeants politiques qui tenteront d’interférer pour que les scrutins n’aient pas lieu l’année prochaine sont déjà dans le collimateur de l’UE qui envisage des sanctions individuelles qui pourraient notamment se traduire par des restrictions de séjour dans l'UE. Le chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini sera donc tenu à partir de ce lundi , à « identifier les différentes personnalités qui seraient opposées à la tenue d'élections » en vue de possibles sanctions, rapporte l’AFP citant une source diplomatique.

Pour ce faire, indique-t-on, l’UE aura besoin d'éléments de preuves suffisamment solides pour sanctionner les acteurs politiques congolais  véreux responsables du report des élections au-delà de 2017. Toutefois, aucune cible n’a été identifiée ni citée, mais des indiscrétions laissent entendre que l’entourage du chef de l’État, Joseph Kabila, est particulièrement visé.

Alain Diasso

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