Elections du 23 décembre : Corneille Naanga confirme l’usage de l'électronique

Mercredi 5 Septembre 2018 - 17:45

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En mission de supervision technique de la production à grande échelle des machines à voter et de leur déploiement imminent sur le territoire national, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a déclaré, au cours d’un entretien le 4 septembre avec la presse sud-coréenne, avoir eu des assurances nécessaires quant à la fiabilité de cette technologie adaptée, selon lui, aux réalités de son pays.

« Les élections s’organiseront en décembre avec l’usage de la machine à voter qui est produite ici en Corée du Sud ». Tel est, en substance, le message que le président de la Céni, en séjour de travail depuis quelques jours en Corée du Sud, a transmis à la presse locale au cours d’un échange de quelques heures. À la tête d’une importante délégation composée d'agents et cadres de son institution, Corneille Naanga entend superviser sur place la production technique à grande échelle ainsi que le déploiement vers la République démocratique du Congo (RDC) de la machine à voter et de ses accessoires. L’occasion pour lui de faire, à l’endroit de la presse sud-coréenne qui en avait émis le vœu, l’état des lieux du processus électoral en RDC pour un meilleur décryptage de son évolution.

Face aux journalistes sud-coréens, Corneille Naanga s’est voulu rassurant. Il a présenté un tableau presque parfait du processus électoral dans son pays qui doit inexorablement aboutir à la tenue de trois scrutins directs combinés  (présidentiel, législatives nationales et provinciales) d’ici au 23 décembre, conformément au chronogramme électoral dont les différentes étapes sont scrupuleusement respectées par la Céni. D’après le responsable de la Céni, quarante millions d’électeurs sont attendus dans les bureaux de vote lors de ces scrutins. A la présidentielle, la Céni a reçu vingt-cinq candidatures au départ et il n’en reste que vingt et une à concourir après la disqualification par la Cour constitutionnelle de quatre candidatures inéligibles. Pour cinq cents sièges à l’Assemblée nationale, près de seize mille candidats se sont présentés et sur sept cent quatre-vingts pour l'ensemble des assemblées provinciales, la Céni a enregistré près de vingt mille candidats. Par ailleurs, « quatre-vingt mille bureaux de vote seront ouverts le 23 décembre pour une moyenne de six cents électeurs par bureau et cent cinq mille machines à voter seront utilisées », a ajouté Corneille Naanga.

La machine à voter, une technologie fiable selon la Céni 

Autant dire que le travail de la Centrale électorale s’avère immense pour garantir aux Congolais des scrutins transparents, crédibles et réellement démocratiques. Sur le plan de la logistique, Corneille Naanga a fait part à ce niveau aussi de ses assurances, faisant ainsi fi des inquiétudes exprimées récemment par l’ONU qui redoute que la Céni ne soit pas en mesure de répondre aux attentes. Dans la foulée, il a indiqué que près de soixante mille machines à voter sont déjà en route pour la RDC en vue d’y être déployées. A ce sujet, Corneille Naanga a tenu à lever, une fois pour toute, l’équivoque qui entoure le recours à ce système électronique décrié notamment par l’opposition congolaise. Balayant d’un revers de main toutes les appréhensions exprimées sur ces engins dont la fiabilité est remise en cause par certains, le président de la Céni reste convaincu du contraire. « La technologie sud-coréenne nous a convaincus, parce qu’elle correspond plus ou moins aux réalités de notre pays. Cette technologie nous a permis de faire des économies, elle nous permet de faciliter le vote et nous permet bien entendu de fiabiliser le processus électoral », a-t-il lancé aux journalistes sud-coréens.  

Bien plus, il a déclaré avoir reçu les assurances nécessaires quant à la fiabilité de cet outil électronique en s’appuyant notamment sur le rapport favorable des experts congolais qui l’ont précédé en Corée du Sud en vue de l'examiner. Alors qu’au pays le camp anti machine à voter ne faiblit pas comme en témoigne la récurrence  des actions de rue menées par des mouvements citoyens, la Céni poursuit sans désemparer la sensibilisation de proximité à cette nouvelle trouvaille technologique. A quelques trois mois et demi de la tenue des scrutins, les différents démembrements de la Céni s’activent, en effet, dans la campagne de sensibilisation de proximité visant à apprendre aux potentiels électeurs comment utiliser la machine à voter.

Alain Diasso

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