Élections en novembre 2016 : l'ONU tient au respect des délais constitutionnels

Mercredi 11 Novembre 2015 - 15:15

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Le Conseil de sécurité fixe ses priorités, en particulier les élections présidentielle et législatives qui doivent se tenir conformément à la Constitution en novembre 2016.

Dans une déclaration rendue publique en début de semaine, le Conseil de sécurité des Nations unies a, sans ambages, manifesté sa détermination à voir se tenir en RDC les élections présidentielle et législatives dans le respect strict des délais légaux. En fait, pour l’organe onusien qui se fonde sur « des appréhensions perceptibles de rupture de la stabilité et de la paix en cas de violation de la Constitution de la RDC lors de la prochaine échéance devant consacrer l’alternance », seul le respect des textes en vigueur pourrait permettre d’entrevoir l’avenir avec sérénité. D’où l’exigence faite au gouvernement de la République et  à ses partenaires nationaux de tout mettre en œuvre pour que ces deux scrutins se tiennent effectivement en novembre 2016 conformément à la Constitution.

L’instance onusienne les invite, par ailleurs, à veiller à ce que ces élections «  soient libres, justes, crédibles, inclusives, transparentes et pacifiques et qu’elles respectent le calendrier prévu par la Constitution congolaise afin de poser les bases d'une stabilité et d'un développement durables ». Cette pression du Conseil de sécurité de l’ONU faite sur le gouvernement via ce communiqué est intervenue quelques heures après que le chef de l’État, Joseph Kabila, a reçu les diplomates accrédités à Kinshasa et les parlementaires qu'il avait tenus informés de la convocation imminente du dialogue politique. Dans certains milieux, cette prise de position onusienne est perçue comme une réaction aux propos de Joseph Kabila à l’endroit de ses interlocuteurs à qui il aurait, selon des sources, promis « d’organiser les élections à tout moment ».

C’est dire que l’ONU, qui craint une éventuelle levée du verrou constitutionnel de deux mandats présidentiels, à travers un glissement du calendrier électoral, refuse d’être prise de court et brandit le spectre du respect de la Constitution, seul gage à ses yeux de la stabilité et de la paix en RDC. Face aux tensions politiques qui couvent dans le pays, à en croire une certaine opinion, le Conseil de sécurité ne voudrait pas voir éclater une crise artificiellement entretenue par une volonté à ne point tenir des élections dans les délais légaux. Reste à savoir si cette déclaration du Conseil de sécurité est bien intériorisée dans sa quintessence par les acteurs politiques congolais en cette période de grandes manœuvres politiques.    

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le Conseil de sécurité de l'ONU

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