Élections : tirs croisés entre Paris et Kinshasa

Mardi 4 Octobre 2016 - 18:44

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La crise s’installe peu à peu entre les autorités françaises et congolaises à coup des déclarations et réactions musclées.

Les déclarations des 48 dernières heures donnent la preuve d’une crise ouverte entre Kinshasa et Paris et dont les acteurs ne sont autres que les membres des gouvernements de ces deux pays. Le langage diplomatique cède place à des discours musclés qui ne cachent pas les intentions des uns et des autres.

Résolument engagée dans la voix du changement, la France a réitéré, par l’entremise de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, son engagement pour une alternative au sommet de l’État en RDC selon les conditions prévues par la Constitution. À l’exemple du gouvernement américain, il n’a pas exclu des sanctions contre des responsables congolais. «S'il faut en passer par les sanctions, on passera par les sanctions», a-t-il dit avant d’en appeler à la raison et d’inviter le président Joseph Kabila à ne pas se représenter à la prochaine présidentielle.

Réponse du berger à la bergère, le porte-parole du gouvernement congolais a jugé de sollicitude suspecte l’intervention du diplomate français sur TV5. Lambert Mende Omalanga précise à, cet effet, que la RDC n’a pas besoin « d’invectives inutiles » mais plutôt de consensus. «Après avoir allumé le brasier en encourageant les extrémistes, la France évacuera ses compatriotes et laissera les Congolais se débrouiller», a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement congolais.

Quelques jours avant, le président français François Hollande avait dénoncé du haut de la tribune des Nations unies, s’agissant des évènements du 19 et 20 septembre, « des violences…inadmissibles…insupportables provoquées par des exactions venant de l’État congolais lui-même ». Y réagissant, le gouvernement de la RDC s’est dit choqué par ces propos. « La RDC n’est pas un département d’outre-mer » avait tenu à préciser le porte-parole du gouvernement congolais.

 

Jeannot Kayuba

Légendes et crédits photo : 

1-Lambert Mende Omalanga 2-Jean-Marc Ayrault

Notification: 

Non