Electricité et santé : la SNE passe au nettoyage de ses transformateurs

Lundi 27 Février 2017 - 14:00

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Réputés dangereux pour la santé humaine et pour l’environnement, les Polychlorobiphényles (PCB) ont été détectés sur plus de 2000 transformateurs électriques de la Société nationale d’électricité (SNE). Un plan national de gestion de ces PCB vient d’être lancé pour les éliminer de manière écologique d’ici à 2028.

Des cadres et techniciens de la SNE ont été formés sur la gestion des PCB et des équipements les contenant, à l’issue d’un atelier organisé à Brazzaville du 21 au 24 février par le ministère de l’Environnement en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) et le Fonds pour l’environnement mondial.

Sur la base d’un état des lieux établi sur tous les produits chimiques entrant dans la classification des polluants organiques persistants, dont les PCB, il s’en est suivi des séquences d’inventaires. Les études conduites par des experts ont montré les limites du Congo dans la gestion des polluants organiques persistants, pointant du doigt les équipements utilisés par la SNE et les sociétés pétrolières.

L’objectif principal de cet atelier de quatre jours, d’après Fatin Ali Mohamed, coordonnatrice internationale de l’Onudi, est de renforcer les capacités techniques des agents de la SNE, - qui sont des techniciens de terrain en contact avec les transformateurs électriques-, sur l’établissement des bases des données, les techniques d’échantillonnage tout en se protégeant contre ces produits toxiques.

« Il s’agit de montrer comment lubrifier et quantifier les équipements à PCB, ainsi que comment recenser des réseaux de contamination. Ceci est une étape clé dans l'élaboration du plan d’élimination finale de ce polluant organique (PCB) et la gestion rationnelle pour la protection de la santé humaine », a indiqué Fatin Ali Mohamed de l’Onudi.

Du côté des autorités congolaises, l’on affiche une ferme détermination. Pour la ministre de l’économie forestière, du développement durable et de l’environnement, Rosalie Matondo, la préservation de l’environnement est l’une des urgences du gouvernement.

« Le devoir du ministère c’est de former et sensibiliser les acteurs de terrain et la population pour lutter efficacement contre ce risque environnemental. C’est pourquoi, nous avons ciblé les cadres et techniciens de la SNE, car ce sont eux qui utilisent dans leurs transformateurs et équipements les PCB », a déclaré Rosalie Matondo.

C’est un processus qui est entamé après l’identification des particules. Seront créés un centre de traitement, ainsi qu’un atelier national devant accueillir les travaux de traitement de tous les produits chimiques. Les dirigeants de la SNE sont entièrement engagés dans cette voie, en témoigne son directeur général, Louis Kanoha Elenga.         

À en croire des experts locaux et onusiens, les PCB (selon leur teneur en chlore) sont des liquides plus ou moins visqueux dans l'eau, incolores ou jaunâtres, à forte odeur aromatique. La toxicité des polluants organiques PCB est variée selon les poids moléculaires et selon la configuration spatiale de leurs molécules.

L’engagement du Congo à élimer les PCB s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de Stockholm sur les Polluants organiques persistants (POP) que le pays a souverainement signée en 2001. Cette convention fait obligation à chaque Etat-partie de détruire les PCB d’une manière écologiquement rationnelle.  

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- La photo de famille - Une vue des participants

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