Electrification de l'Afrique : le New Deal de la BAD pour l'énergie en 2025

Mardi 17 Juillet 2018 - 12:45

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L'initiative, fondée sur un partenariat qui entend éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie à l’horizon 2025, a été lancée en 2017 par le président de l'institution financière africaine, Akinwumi A. Adesina. 

La Banque africaine de développement (BAD) collabore avec les gouvernements, le secteur privé, pour développer un partenariat transformateur en faveur de l’énergie en Afrique. Il s'agit d'une plate-forme public-privé en faveur de financements innovants dans le secteur de l'énergie. Dans le document qui vient d'être publié, le président de la BAD remercie  les chefs d’État et de gouvernement, les partenaires, pour leur soutien  au New Deal pour l’énergie en Afrique. Ce projet est  un investissement de douze milliards de dollars sur les fonds propres de la BAD pour la période couvrant 2016 et 2020. L'objectif est de mobiliser quarante-cinq à cinquante milliards de dollars de co-financements pour des projets énergétiques au cours de la  période.

"Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est de travailler ensemble pour augmenter significativement la liste de projets bancables qui attireront les financements requis pour accélérer l’accès universel aux services énergétiques en Afrique. Avec l’accès universel à l’énergie, les Objectifs de développement durable et l’accord de Paris sur le climat (COP21) deviendront une réalité sur le continent", écrit Akinwumi A. Adesina.

Les cinq principes clés à  réaliser

Pour parvenir à l’accès universel à l'énergie en Afrique, il y a cinq principes clés à réaliser, à savoir aiguiser l’ambition de résoudre les défis énergétiques du continent; établir un partenariat transformateur en faveur de l’énergie en Afrique; mobiliser des capitaux nationaux et internationaux en faveur de financements innovants dans le secteur de l’énergie sur le continent; aider les gouvernements africains à renforcer la politique, la réglementation et la gouvernance du secteur de l’énergie; enfin accroître les investissements de la BAD  dans l’énergie et la finance climatique.

Le New Deal et l'innovation institutionnelle
Afin de mettre en oeuvre le New Deal pour l'énergie en Afrique, la BAD a procédé à une innovation institutionnelle. Ansi, elle a mis sur pied un nouveau complexe supervisé par une vice-présidence, chargée de l’Électricité, de l’énergie, du changement climatique et de la croissance verte. Il est composé d’experts internationaux de l’énergie, du changement climatique et de la croissance verte et dirigé par un vice-président doté de cinq directions distinctes.

La BAD a mis l’accent sur le secteur privé et l’effet de levier pour attirer davantage de financements. Elle étudie de nouveaux mécanismes de financements novateurs. En  mars 2017, elle a réuni cent cinquante représentants de compagnies de fourniture d’énergie, de gouvernements et de sociétés de financement pour discuter de la manière d’améliorer l'environnement, les modèles d’affaires et les financements pour favoriser et intensifier une « révolution énergétique hors réseau ». 

L'objectif est de rouver les moyens d’offrir à soixante-quinze millions de ménages et d’entreprises de l’électricité à un prix abordable, en utilisant des technologies décentralisées faisant appel aux énergies renouvelables.

Electrifier l’Afrique devient  une urgence autant qu’une opportunité. En effet, près de six cents millions d'Africains n'ont toujours pas accès à l'électricité. Lors du premier forum Africa Energy Market Place, organisé par la BAD et  qui a réuni plus de trois cents experts en énergie et développement à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour discuter de l'avenir des industries énergétiques en Afrique, il a été convenu que le déficit en énergie dont souffre le continent doit être perçu tant comme un défi à relever qu’une opportunité à saisir pour accélérer les réformes et les transactions.

 

Noël Ndong

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