Elevage : reprise des ventes de poulets de chair au village agricole d’Imvouba

Cette reprise des ventes a été rendue possible grâce à la mise à disposition par le gouvernement de 18.000 poussins aux 45 fermiers opérant dans ce village où l’élevage des poulets de chair était suspendu depuis janvier 2016.

« Je crois que tout le monde a exprimé un sentiment de joie suite à la reprise des exploitations, même si c’est une partie seulement qui a été prise en compte en attendant que tout le reste puisse être arrosé. Au moins, nous avons pris un bon départ et nous devons arriver à une bonne destination », a indiqué le ministre Djombo.  

S’adressant aux exploitants du village agricole d’Imvouba, il a expliqué que « nous voulons que les 45 fermes fonctionnent au même moment. Mais, trois banques qui s’étaient engagées à nous soutenir, nous ont lâchés progressivement. Nous nous sommes retrouvés seulement avec deux partenaires financiers. C’est à cause de cela que nous avons réduit le programme. Nous avons reculé pour mieux sauter ».

Dans le cadre du renforcement des activités dudit village, le gouvernement a réhabilité les 45 poulaillers et remis en état le forage, ainsi que les tracteurs agricoles. A terme, ce village sera doté de 67.500 poussins qui seront livrés en quatre lots.

Il est aussi prévu l’installation d’une unité de fabrication d’aliments de bétail, dont les intrants seront produits sur place même à travers la culture du maïs et du soja.  

« Nous voulons que vous soyez une structure pilote en matière de production du poulet de chair. Cette expérience doit réussir telle, celle de Nkouo. Parce que d’elles partiront des nouvelles réalisations de nouveaux villages agricoles », a dit Henri Djombo, invitant les fermiers à la rigueur dans la gestion de l’abattoir qui sera opérationnel dans un bref délai.

Le village agricole d’Imvouba a été créé en 2012 après celui de Nkouo, qui est spécialisé dans la production des œufs de table. Il compte 765 abreuvoirs, 630 mangeoires et 90 hectares répartis entre les 45 fermiers. Les activités de ce village agricole n’ont pas connu le succès escompté en raison, entre autres, du manque d’une fabrique d’aliments de bétail.

Selon le ministère de l’Elevage, le Congo importe plus de 90% de ses besoins en viande de volaille. Le besoin national en poulet est estimé à environ 54 millions de poulets frais par an, soit un poulet par habitant et par mois.

Les nouvelles mesures du gouvernement devraient permettre au village agricole d’Imvouba de produire chaque année 400.000 poulets frais, soit 0,75% du besoin estimable du pays en poulet. Il y sera attendu la création de135 emplois directs et 300 autres indirects.