Emergence économique : Louis Bakabadio prône un changement du logiciel mental

Parlant de grand remplacement, l’auteur renvoie à un changement positif qui dépouille l’acteur politique, l’acteur économique et le citoyen lambda, des obstacles mentaux qui les maintiennent dans le déni de démocratie, le déni de l’économie et le déni de développement.

 « Le grand remplacement consiste à changer le logiciel mental des Congolais. Dans la pratique, cela revient à changer le rapport à quelque chose, à changer des habitudes, à changer la manière de penser, à changer la manière de faire », précise l’auteur.   

L’analyse de l’existant qu’il faut remplacer, ajoute- t- il, porte sur les grands traits qui constituent le cœur de la société congolaise, notamment des valeurs de l’école, la citoyenneté, le rapport avec l’argent, le système productif….

L’auteur se montre critique vis-à-vis des politiques conduites par les gouvernants en matière de développement et de gestion des entreprises publiques, notamment la Trilogie déterminante des « Trois Co » codétermination, codécision et coresponsabilité.

Pour le docteur ès sciences économiques, toutes les intentions stratégiques employées depuis l’indépendant jusqu’aujourd’hui, n’ont pas produit les effets escomptés. « Leur dénominateur commun est qu’elles (stratégies) réinitialisent le système Congo, sans le changer », a-t- il estimé.

L’une des clés de l’émergence du Congo, c’est l’érection d’une école « branchée », avec un environnement numérique éducatif doté de jouet numérique, cartable numérique, classe numérique, université numérique et filière numérique.  

La mission essentielle de ce modèle d’école devrait former chaque citoyen, en fonction de l’apprentissage des sciences et techniques qui sont de sa compétence, afin qu’il soit utile à la société.

À ce propos, Louis Bakabadio insiste sur l'investissement agricole comme une solution au problème de sous-alimentation et de chômage chez les jeunes.

« La terre offre des opportunités de production à haute intensité de main-d’œuvre, non seulement pour la subsistance, mais aussi pour la promotion sociale car la production agricole permet d’occuper des créneaux porteurs en matière d’offre de biens alimentaires », pense l’auteur, indiquant qu’il s’agit d’une réponse causale du genre pétrole-agriculture-développement.