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Samedi 9 Juillet 2016 - 20:07

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Face à une pénurie du vaccin et une épidémie de fièvre jaune, l'OMS va lancer une campagne d'urgence à Kinshasa

 

Face à la pire épidémie de fièvre jaune dans certaines régions d'Afrique depuis des décennies et à court de vaccins, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit d'utiliser seulement des doses fractionnées du vaccin dans certaines régions lors de la prochaine campagne de vaccination  de ce mois de juillet. Les experts de santé espèrent qu'en utilisant de plus petites doses, ils peuvent étirer l'approvisionnement en vaccins et ralentir la propagation du virus. Même dans les petites doses - 1/5 ème de la dose normale, dans la campagne à venir- le vaccin fournit toujours une immunité totale pendant au moins 12 mois, selon des responsables de l’OMS.
La porte-parole de l'OMS, Sarah Cumberland, a déclaré dans un courriel que l'administration du dosage fractionné est envisagée à ce stade seulement pour Kinshasa, la capitale congolaise qui abrite plus de 10 millions de personnes. Ce serait la première fois que ce système de fractionnement est utilisé pour lutter contre la fièvre jaune, dit-elle.
Bien que la réserve ait été reconstituée à 5 millions de doses, la demande pourrait rapidement dépasser l'offre,  a fait savoir Sarah Cumberland. Elle déclare que « la fièvre jaune a le potentiel de se propager rapidement en milieu urbain, en particulier lorsque les conditions de reproduction sont favorables pour le moustique. »

 

Le Nigeria dévoile les offres d'infrastructure énergétique en coopération avec la Chine
Le Nigeria affirme avoir signé des accords provisoires d'une valeur de 80 milliards $ avec des entreprises chinoises pour renforcer son infrastructure pétrolière et gazière, un signe politique de la volonté de Pékin de soutenir la plus grande économie de l'Afrique au moment où elle est en prise avec la pire crise économique depuis des décennies. Les protocoles d'entente couvrent tous les aspects du secteur de l'énergie du Nigeria, de la réhabilitation des raffineries en décomposition à la construction de nouveaux pipelines pour le développement des secteurs de gaz et d'électricité négligés, selon une déclaration de la compagnie pétrolière d'Etat NNPC.
Les accords ont été conclus lors d'une visite cette semaine à Pékin d’Emmanuel Ibe Kachikwu, ministre du pétrole du Nigeria. NNPC déclare que 38 entreprises chinoises ont été impliquées dans les accords, y compris Sinopec, un groupe pétrolier et Norinco, un fabricant d'armes. Cependant, il n'a pas été explicité comment les offres seraient financées et les observateurs de l'industrie attendent de voir si les accords seront mis en œuvre. Le Nigeria a besoin des l'investissements extérieurs pour stimuler la production d’hydrocarbures et améliorer la mise à disposition d’électricité et de carburant pour ses 180 millions d’habitants. En dépit de ses richesses pétrolières, le Nigeria importe la quasi-totalité de son carburant parce que ses raffineries dégradées ne peuvent pas raffiner les matériaux bruts.
 

Les nouveaux chemins de fer d'Afrique risquent de se dégrader comme  les anciens

Au cours du dernier demi-siècle, les chemins de fer essentiellement coloniaux d'Afrique sont partout atrophiés. Selon l'Union internationale des chemins de fer, en 2014, les trains d'Afrique sub-saharienne ont réalisé environ 158 milliards de tonnes-kilomètres de frêt, soit environ la moitié de ce que les chemins de fer d'Australie ont effectué. Sur ce total, 84% était en direction de l’Afrique du Sud, qui dispose d'un réseau moderne. Par ailleurs, les chemins de fer qui ont préludé à la construction des nations portent aujourd’hui sur seulement une fraction de ce qui fut fait dans les années 1980.
Pour remédier à cela, de nombreux pays africains investissent d'énormes sommes d'argent dans de nouvelles lignes. Au Kenya, une entreprise chinoise est en train de construire une ligne reprenant le long du tracé de l'ancienne voie. Un autre projet reliera le port de Djibouti à Addis-Abeba en Ethiopie. Le Rwanda veut une ligne traversant la Tanzanie, l'Ouganda veut une voie vers Soudan; d'autres sont prévues au Nigeria, en Guinée et au Ghana. Pourtant, il y a lieu de craindre que beaucoup de ces nouvelles lignes vont finir comme les anciennes, à savoir devenir obsolètes.

 

Le gouvernement américain indemnise une famille camerounaise
Dans l'espoir de faire une amende honorable pour un accident tragique, les États-Unis ont fourni une large gamme de compensations à une famille camerounaise dont l'enfant a été tué par un véhicule du cortège de l’ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies, Samantha Power. Le forfait comprend une indemnité, de l'argent aux vaches, selon un porte-parole américain. L'incident est survenu en avril dernier quand Samantha Power visitait les lignes de front dans la guerre contre Boko Haram. Près de la ville du nord Cameroun de Mokolo, une jeep blindée de la caravane US a frappé Birwe Toussem, âgé de 7 ans, à grande vitesse,  le tuant instantanément.
Les fonctionnaires du Département d'Etat ont déclaré que le paiement en espèces serait de 1 million de francs d'Afrique centrale, environ 1700 $. (Le PIB par personne en Cameroun est d'environ 1300 $.) En plus de l'argent, les responsables du gouvernement des Etats-Unis ont fourni une paire de vaches; des centaines de kilogrammes de farine, des oignons, du riz, du sel et du sucre, ainsi que des cartons de savon et de l'huile. Encore à venir : un puits fournira  le village en eau potable. Le porte-parole du département d'Etat Jeffrey Loree a précisé qu’il s’agissait d’un «paquet de compensations proportionnelles avec les coutumes locales, ainsi qu’avec les besoins de la famille et du village. »

 

Fabriqué en Afrique: une de ces inventions est sur le point de devenir très importante
Des médicaments anti-malaria abordables et à base de plantes à La Tryctor, un tracteur-moto hybride, une des dix entreés pour le Prix (annuel) de L'innovation pour l'Afrique, cela  pourrait être la prochaine grande invention à émerger du continent. Géré par la Fondation africaine pour l'innovation (AIF), - le prix est établi afin d’encourager la croissance de l'Afrique et de l'innovation. Cette année a vu un record de 985 soumissions provenant de 46 pays africains, total réduit à une liste des Dix Meilleures inventions en compétition pour le prix en espèces totalisant 150 000 $.

Pour le cinquième anniversaire du concours, le thème « Made In Africa » met l’accent sur les solutions « faites-maison » pour résoudre les problèmes Africains. Cette fois, il était particulièrement difficile de choisir les dix finalistes, qui étaient tous exceptionnels, déclare Pauline Mujawamariya, directrice du Prix de l'innovation pour l'Afrique.  « Ils ont tous identifié des problèmes et fourni des solutions. Ils ont prévu comment leurs innovations auront un impact sur l'Afrique, et c'est ce que nous recherchons. »
La mise en valeur de l'innovation africaine une fois encore illustre que les Africains sont capables de résoudre leurs propres problèmes et que tout ce qu'ils ont besoin est l'accès aux ressources pour y arriver, vient de déclarer la directrice du Prix de l’innovation pour l’Afrique.

 

 

 

 

 

Sonya Ciesnik

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