Enjeux de l’heure : l’opposition dans la rue le 26 mai

Lundi 16 Mai 2016 - 18:08

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Trois plates-formes de l’opposition appellent à une marche de protestation sur toute l’étendue du territoire pour réclamer notamment la publication du calendrier électoral et la tenue des élections dans le délai constitutionnel.

L’opposition politique, à travers ses trois grandes plates-formes (Dynamique de l’opposition, Alternance pour la République et Front citoyen 2016) entend manifester le 26 mai. Dans un communiqué conjoint publié le week-end, ces trois regroupements politiques de l’opposition invitent la population congolaise, dans son ensemble, à se joindre à eux pour participer massivement aux marches de protestation programmées à cette date. Ces marches censées se tenir dans toutes les grandes villes du pays visent, d’après leurs initiateurs, à réclamer notamment la publication urgente par la Céni du calendrier électoral.

L’on se souvient qu’après la publication l’année dernière du calendrier électoral fixant l’élection présidentielle au 27 novembre 2016, la Centrale électorale avait promis de réactualiser son chronogramme électoral par rapport aux échéances non tenues telles que les locales et les municipales. Depuis lors, silence radio. C’est aux fins de pousser la Céni à accélérer les choses que ces plates-formes de l‘opposition entendent manifester le 26 mai. D’autres revendications de l’opposition dans le cadre desdites marches concernent aussi bien le respect de la Constitution que la tenue des élections dans le délai constitutionnel. Il s’agit enfin, d’après des sources proches de l’organisation, de protester contre le dernier arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le président Joseph Kabila à rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat.

Alors que les organisateurs s’en tiennent uniquement à informer l’autorité urbaine sur la tenue de cette manifestation faisant ainsi fi de la procédure légale requise, l’exécutif national, par le biais de son porte-parole Lambert Mende, fait savoir qu’il y a des préalables auxquels tout organisateur de marche doit se conformer au risque de passer pour un perturbateur de l‘ordre public. L’organisation d’une marche, dit-il,  doit être coordonnée avec les autorités. Le porte-parole de la police, colonel Mwana Mputu cité par radio Okapi.net, martèle sur ces détails organisationnels en précisant que le choix de l’itinéraire est à discuter de commun accord de sorte à permettre un meilleur encadrement policier des manifestants jusqu’au point de chute. Pour le cas d’espèce, il s’avère que ce préalable n’a pas été respecté par les opposants. Il y a lieu de craindre que la manifestation du 26 mai ne soit empêchée de se tenir avec toutes les conséquences pouvant en résulter.

Alain Diasso

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