Enjeux politiques : le Rassemblement continue de réclamer un « vrai » dialogue

Lundi 12 Septembre 2016 - 17:20

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Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement déconsidère le dialogue qui se tient présentement à la Cité de l’Union africaine dont il n’est pas partie prenante.

Dans le camp de cette plate-forme de l'opposition issue du conclave de Bruxelles, ce forum tel qu’il se déroule est une messe noire de la majorité avec la palette des pseudo opposants qu’elle manipule à son gré. « Le vrai dialogue n’a pas encore commencé », ne cesse-t-on de ressasser dans les rangs du Rassemblement qui attend voir ses préalables à toute participation au dialogue être satisfaits. Ce n‘est que lorsque tous les préalables du Rassemblement consignés dans son cahier des charges rendu public le 31 août sous la signature du président de son comité des sages, Étienne Tshisekedi, seront satisfaits qu’il pourra envisager l’option de participer au dialogue.

Constante dans sa prise de position, la délégation du Rassemblement l’a réitéré le 11 septembre aux représentants du Groupe de soutien à la facilitation du dialogue au cours d’une rencontre au quartier général de la Monusco. La trentaine des membres de la délégation du Rassemblement n’a pas cédé d’un iota à ses revendications qui demeurent intactes et non négociables. Conduite par Bruno Tshibala, secrétaire général adjoint de l’UDPS, la délégation du Rassemblement a déclaré être disposée à participer au dialogue à condition que l’on tienne compte de ses revendications. Il s’agit notamment du remplacement du facilitateur Edem Kodjo par une personnalité neutre et indépendante, du respect strict de la Constitution et de la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies, de la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, de la cessation des poursuites judiciaires arbitraires contre les opposants, de la dissolution des partis politiques issus du dédoublement, de la réouverture des médias proches de l’opposition toujours fermés, etc.

Le Groupe de soutien à la facilitation a pris bonne note des préalables qui lui ont été rappelés et a promis de les examiner avant une nouvelle séance de travail entre les deux parties. L’accompagnement international du dialogue a donc du pain sur la planche pour récréer la confiance entre les parties prenantes et le facilitateur d’un côté, et redonner au dialogue son caractère inclusif d’autre part. Pour le Rassemblement, le « vrai » dialogue qui se veut différent de celui qui se passe à la Cité de l'Union africaine devra se cristalliser autour du camp présidentiel et de l’opposition avec un format réduit.

Alain Diasso

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