Enjeux politiques : une frange de l'opposition soutient l'idée d’une transition

Mercredi 20 Janvier 2016 - 18:24

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À l’issue du dialogue en perspective, l’opposition nationaliste propose une transition dont la durée sera déterminée par le temps minimal nécessaire pour préparer et organiser un cycle électoral complet.

Alors que l’année 2016 semble se présenter sous des mauvais auspices au regard de la tension politique qui couve dans l’opinion avec, pour enjeu principal, la tenue dans le délai constitutionnel des élections présidentielle et législatives, des esprits élevés tentent de trouver un palliatif à la crise. Plus que jamais, la RDC est à la croisée des chemins et il est temps de lever une option sérieuse qui garantirait au pays un atterrissage en douceur du processus électoral. Président du parti travailliste et membre de l’opposition nationaliste, Stève Mbikayi reste convaincu que le dialogue demeure la voie royale susceptible d’éviter au pays les casses qui résulteraient de la politique de terre brûlée caressée par certains extrémistes. Il l’a déclaré le 19 janvier à l’issue du conclave de sa plate-forme politique. « Le dialogue national et inclusif doit être un moment d’arrêt où nous devons nous mettre d’accord pour corriger toutes nos erreurs une fois pour toutes et faire de la RDC un pays démocratique comme les autres respectant les standards démocratiques internationaux », a-t-il affirmé.

Ce dialogue entre les Congolais devrait, dans son entendement, déboucher sur une transition. Cela, a-t-il faut savoir, est inévitable face à l’impossibilité de tenir les échéances constitutionnelles de 2016 pour l’organisation de la présidentielle et des législatives. La transition, fruit du consensus, apparaîtra dans ce cas comme un glissement négocié, ou mieux, comme la formule idoine pour ne pas énerver la Constitution et préparer l’ensemble du cycle électoral. « La Transition n’est pas une bonne chose, mais c’est une situation moins grave que l’insurrection populaire qui plongerait le pays dans le désordre », a-t-il indiqué. Concernant la gestion de cette transition et ses contours, l’opposition nationaliste a une idée derrière la tête. L’actuel chef de l’É"tat dont le mandat court encore restera à la tête du pays pour piloter ladite transition avec un Premier ministre issu de l’opposition.

« Préparer et organiser un cycle électoral allant de la base au sommet, procéder au recensement pour doter chaque Congolais d’une carte d’identité où qu’il soit, au pays comme à l’étranger, ainsi que la mise en place d’un programme social minimal », telles sont les missions qui seront assignées à ce gouvernement de transition. Les animateurs des Institutions de transition ne seront pas autorisés à se représenter aux prochaines élections, suggèrent Stève Mbikayi et ses pairs de l’opposition nationalistes. Et ils ont ajouté que le sort des autres institutions autres que l’Assemblée nationale et la présidence de la République dont la légitimité court encore sera décidé au dialogue national.

Pour maints observateurs, la Nouvelle classe politique et sociale / opposition nationaliste dit là tout haut ce que les autres pensent bas. Mieux vaut, entend-on dire, organiser de bonnes élections même au-delà des prescrits constitutionnels sur la base d’un consensus politique plutôt que d’ameuter la rue dans une logique insurrectionnelle aux conséquences imprévisibles. il reste à savoir si ces propositions de Stève Mbikayi rencontreront l’assentiment d’autres structures de l’opposition et de la majorité.  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Stève Mbikayi

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