Enquête internationale sur le Kasaï : le "Oui", mais de Kinshasa

Mercredi 7 Juin 2017 - 18:09

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La RDC n’est pas opposée à une « collaboration de l’Onu » dans l’enquête sur les violences au Kasaï, mais devra garder la direction de l’enquête, a précisé la ministre des Droits humains Marie-Ange Mushobekwa.

Les choses sont allées très vite. Juste après l‘ultimatum de quarante-huit heures lancé par le haut-commissaire aux droits de l'homme des Nations unies mardi à l'ouverture de la 35è session du Conseil des droits de l'homme à Genève en Suisse demandant à la RDC d’adhérer à l’enquête internationale que s’apprêtait à ouvrir l’Onu sur les violences au Kasaï, le gouvernement a vite réagit.

C’est par l'entremise de la ministre des Droits humains qu’est venue la réaction de la RDC qui a donné son quitus pour une collaboration à une enquête conjointe sur les violences au Kasaï. Une façon pour le pays de rabattre le caquet à tous ceux qui pensaient qu’il avait des choses à cacher. « Kinshasa n'avait rien à cacher », a martelé Marie Ange Mushobekwa citée par radio Okapi tout en nuançant quant à la conduite des investigations. Le gouvernement congolais, a-t-elle déclaré, entend garder la direction de l‘enquête. « Nous restons ouverts à tout appui logistique et technique et que si l’ONU veut nous envoyer des experts en appui aux enquêteurs congolais pour faire la lumière dans l’assassinat de Sharp et Catalan et d’autres Congolais assassinés par la milice de Kamuina Nasapu, ces équipes sont les bienvenues », a-t-elle ajouté. 

Notons que cela faisait trois mois que le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme demandait qu'une commission d'enquête du Conseil soit mise sur pied sur ces violences qui durent depuis plusieurs mois dans ces provinces où l'Onu et des ONGs disent avoir découvert plusieurs charniers.

Alain Diasso

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