Enseignement : l’Inrap évalue la situation du secondaire

Mercredi 12 Février 2020 - 16:45

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La direction de l’Institut national de recherche et d’action pédagogique (Inrap) a conféré, le 10 février, avec près de deux cents inspecteurs de Brazzaville pour répertorier les difficultés que ces derniers rencontrent sur le terrain.

Les échanges, qui se sont déroulés respectivement dans les lycées Ganga-Edouard, Révolution et à l’Inspection des collèges de l’enseignement de Makélékélé dans le premier arrondissement de Brazzaville, permettront à l’Inrap de réviser et réécrire les programmes au collège et lycée, ainsi qu’aider ces inspecteurs à mieux travailler sur le terrain.

A cet effet, plusieurs difficultés ont été soulevées par ces inspecteurs. Il s’agit entre autres de l’insuffisance de formation des enseignants pratiquants ; du manque d’ouvrages et de guide ; des programmes mal conçus ; du manque de laboratoire. D’après l’inspecteur itinérant Jean Aimé Moukengué, chef de service Évaluation à l’Inrap, cette révision concernera toutes les disciplines. « Il y a trop de problèmes. Dans certaines matières comme en musique, tout est à revoir. Il n’y a pas de programme, ni d’ouvrages, ni de guide et de matériels. Nous recueillons ces difficultés pour les prendre en compte lors de la réécriture des programmes afin de mettre à l’aise toute la communauté éducative. Car on a entendu de plaintes que les programmes sont touffus, complexes et longs », a-t-il indiqué.

Anicet Léandre Kimbembé, inspecteur au département de français, a pour sa part salué l’initiative de la maison de recherche. « Au départ, certains ont failli être réfractaires mais nous nous rendons compte que cette descente est une bonne chose. Cela nous permet de dire ce que nous rencontrons comme difficultés sur le terrain. Nous sommes contents de ce qui est en train d’être fait », a-t-il souligné.

L’inspecteur au département de français a dénoncé aussi l’utilisation des livres non authentifiés par l’Inrap. Selon lui, ces pratiques pourront empiéter sur la bonne marche de l’école congolaise, puisque certains écrivains publient des documents non authentifiés qui arrivent droit dans les mains des enseignants. Cela les met en contradiction. Or, ces documents doivent d’abord passer par l’Inrap, puis à l’inspection de les distribuer dans des écoles. D’où, cette situation doit être résolue pour que désormais ils parlent le même langage avec les enseignants.

L’inspecteur Guy Roger Pountou, chef du département de physique-chimie à Brazzaville1, est allé au-delà des frontières. Il a imploré des autorités d’arrimer le Congo au niveau des autres pays en ce qui concerne les enseignements scientifiques. Il a de même souligné l’aspect de la rareté des livres de science en demandant l’adaptation des programmes des disciplines scientifiques à l’environnement actuel. « La science a évolué, donc il faut repenser le savoir scientifique et la mettre à la disposition de l’apprenant congolais qui fera la fierté du pays même au niveau international », a-t-il déclaré. Notons que ces activités seront aussi organisées dans les chefs-lieux de tous les départements du Congo.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photos 1&2 : Séance de travail avec les inspecteurs (crédit photo/ Adiac)

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