Enseignement supérieur : bientôt une université sénégalo-française

Samedi 3 Février 2018 - 13:30

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La création de l'établissement a été annoncée par le président français, Emmanuel Macron, au terme de la conférence internationale portant sur le Partenariat mondial pour l’éducation, tenue du 1er au 2 février à Dakar, la capitale du Sénégal.

La conférence internationale portant sur le Partenariat mondial pour l'éducation a pour but de financer les projets dans le domaine de l'éducation. Sa troisième édition organisée dans la capitale sénégalaise a été conjointement dirigée par le président sénégalais, Macky Sall, et son homologue français, Emmanuel Macron, aux côtés desquels se trouvaient d'autres chefs d’Etat africains, notamment celui du Mali, de la RCA, du Togo ainsi que du Burkina Faso, sans oublier les représentants des institutions œuvrant dans le cadre de la promotion de l’éducation.  La rencontre a permis à soixante pays en développement de bénéficier d’une aide au plan éducatif, à travers la levée de fonds d’environ trois milliards de dollars.  Cette somme permettra de financer uniquement les projets des années 2018-2020 et la France a décidé, à cet effet, de contribuer à hauteur de 10%. 

La création en 2002 de ce partenariat sur l'éducation, d'après les participants, fait suite au constat des experts selon lequel 264millions d'enfants à travers le monde éprouvent des difficultés pour aller à l'école faute de moyens. En dehors de ce nombre d'enfants, le problème touche aussi soixante-cinq pays et influence l'ensemble de la communauté internationale.  « Nous devons soutenir la scolarisation des enfants à travers la levée des fonds. Parce qu'il nous faut plus de techniciens, d'ingénieurs formés en Afrique. En plus, il faut aussi faciliter l'accès au visa pour les étudiants », a indiqué le président français, Emmanuel Macron, avant de reconnaître que l'éducation est sous-financée dans les pays en développement.

  L’éducation doit être une priorité

Soutenant, par ailleurs, cette initiative, Emmanuel Macron a indiqué que l'éducation qui constitue une priorité en France doit l'être aussi en Afrique.  Pour la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Michaëlle Jean, tous les gouvernants doivent se  mobiliser, car il faut investir beaucoup plus dans l’éducation. Pour elle,en effet, les financements sont en-deçà du défi à relever et des enjeux. Par exemple, le montant de l’aide internationale allouée chaque année pour un enfant d’Afrique subsaharienne s'élève à moins de 5 € ou moins de 6$, soit 2% du coût de sa scolarisation et le reste est laissé à la charge des familles et des États.

Quant à la directrice du Partenariat mondial pour l'éducation, Alice Albright, « si on regarde l'ensemble des résultats du Partenariat pour l'éducation, le niveau de financement des pays en matière d'éducation commence à augmenter. Mais si l’on regarde dans le détail, il subsiste une profonde crise de l'apprentissage. Car, un nombre important d’enfants sont déscolarisés et la moitié sont des filles ». Elle a toutefois reconnu que l'émergence passe par l'éducation.

Pour sa part, la directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, Audrey Azoulay, « L'éducation est la clé pour que les jeunes atteignent leur plein potentiel, elle est essentielle à la croissance économique, à la prévention des conflits et au développement durable ». 

 

Rock Ngassakys

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