Enseignement supérieur : Brazzaville abrite deux évènements du Cames

Samedi 24 Novembre 2018 - 15:00

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Des experts des pays membres et organisations partenaires du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames), enseignants chercheurs et chercheurs sont réunis à l’occasion du 33e colloque du Programme de reconnaissance et d’équivalence des diplômes (PRED), couplé au 12e atelier de sensibilisation en Assurance qualité (AQ).

 Initialement prévus au Burkina Faso, le 33e colloque du PRED du Cames et le 12e atelier de sensibilisation en AQ se tiennent du 23 au 28 novembre dans la capitale congolaise, pour des contraintes budgétaires. En effet, la première activité vise le renforcement des capacités des participants en assurance qualité et la seconde concerne l’évaluation des offres de formation des établissements d’enseignement supérieur en vue d’une reconnaissance et équivalence des diplômes par le Cames. Ainsi, l’on note la présentation de 190 dossiers par les établissements privés relevant du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Mali, Niger, du Sénégal et du Togo. 

Le secrétaire général du Cames, Bertrand Mbatchi, a rappelé les différentes étapes ayant conduit à l’organisation de ces assises. Il a, par exemple cité, l’élaboration des référentiels qualité d’évaluation des formations, qualité de programmes de recherche ou référentiel d’évaluation institutionnelle ainsi qu’un guide dédié à l’auto-évaluation ou à l’évaluation externe. Le Gabonais a aussi évoqué les guides respectifs de mise en place de cellules institutionnelles d’assurance qualité et de création d’une agence nationale d’assurance qualité.

 « (…) Pour poursuivre cette œuvre exaltante s’intégrant dans sa mission d’agence d’assurance qualité et d’accréditation, il revient désormais aux différents pays membres, pour en tirer le meilleur dividende, d’oser et de franchir le pas pour améliorer, transformer avec notre accompagnement, l’environnement de l’enseignement supérieur pour en accroître de manière palpable son attractivité, sa visibilité, sa performance et sa compétitivité », a indiqué le Pr Bertrand Mbatchi, se félicitant de l’engagement d’adhésion à l’assurance qualité sous forme de déclaration des ministres du Cames adoptée lors de la célébration des 50 ans  de cette institution, célébrée cette année au Burkina Faso.

Le Congo bientôt doté d’une agence nationale d’assurance qualité

Il a, par ailleurs, encouragé les autorités congolaises qui se sont engagées pour se doter d’une agence nationale d’assurance qualité pouvant servir de modèle et de facteur de cristallisation d’émulation de cette problématique au Congo, en Afrique centrale, voire ailleurs.

Présidant les travaux, le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a rappelé que le Congo avait déjà abrité par le passé différents programmes du Cames tels les conseils consultatifs interafricains et les concours d’agrégation. Selon lui, les établissements d’enseignement supérieur de l’espace Cames font face à de nouveaux enjeux tels que l’économie du savoir, l’entrepreneuriat, l’expansion démographique, la pertinence des offres de formation, la réalisation de l’adéquation formation-emploi, les besoins de la société. Ainsi, ils se sont engagés, depuis quelques années, sur la voie de la modernisation à travers la mise en œuvre du système Licence-Master-Doctorat (LMD).

« Parmi les exigences du système LMD, il y a la qualité. Le gouvernement du Congo, à travers le ministère de l’Enseignement supérieur, est prêt à mettre en place une agence nationale d’assurance qualité. D’ailleurs, pour votre gouverne, une équipe se rendra courant décembre 2018 à Dakar pour une mission d’échanges d’expériences en vue de son opérationnalisation », a-t-il annoncé, sollicitant l’accompagnement du Cames dans la concrétisation de cette ambition.

Le ministre a également exhorté les participants à capitaliser les notions acquises au cours de cet atelier de partage scientifique et d’en faire la restitution à leurs collègues. Car le Cames a, a-t-il poursuivi, besoin, des établissements d’enseignement supérieur compétitifs sur le plan international.

Notons que dans le but de permettre aux établissements privés à se mettre aux normes et standards internationaux, le gouvernement congolais a augmenté le nombre d’agréments définitifs, passant ainsi de deux à quinze. Ces établissements pourront probablement, dans les années à venir, frapper à la porte de l’accréditation pour le label Cames.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille ; Une vue de la salle/Adiac

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