Enseignement supérieur: cent quarante-deux étudiants congolais seront rapatriés de Cuba

Mardi 7 Mai 2019 - 19:45

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En dehors de ceux qui sont jugés d’extrémistes par les autorités cubaines, il y a des étudiants qui retourneront au pays pour insuffisance de résultats et d’autres volontairement. 

La liste des étudiants à rapatrier n'a pas été publiée car le  gouvernement qui s'attelle encore à réunir les conditions de leur réinsertion académique poursuit les pourparlers avec les autorités cubaines, pour voir si le nombre peut être revu à la baisse.

« La République n’abandonnera pas ses enfants », a fait savoir le ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l'étranger, Jean Claude Gakosso, lors de la rencontre d’informations entre les membres du gouvernement et les parents des étudiants congolais à Cuba, le 7 mai à Brazzaville. Après les manifestations déplorables de réclamation du paiement de bourse à la Havane, le mois dernier, les autorités cubaines avaient résolu de rapatrier quatre-vingt-huit étudiants jugés extrémistes. La diplomatie congolaise s’est activée et a obtenu que le nombre soit revu à la baisse. Finalement pour ce cas, soixante-seize seront de retour. Dans l’autre cas de figure, deux cent cinquante-six devraient regagner le pays. Le Congo a plaidé en faveur de plusieurs de ces étudiants au point où le nombre est redescendu à soixante-six. En définitive, cent quarante-deux seront rapatriés.

Réinsertion

Face à cette situation, le gouvernement n’est pas resté bras croisés et a rassuré les parents des démarches qui s’effectuent pour la prise en charge académique de ces étudiants, une fois de retour au pays. Ainsi, le ministre de l’Enseignement, Bruno Jean Richard Itoua, a indiqué qu'ils seront réinsérés académiquement et pédagogiquement, notamment à la Faculté de médecine de l’Université Marien-Ngouabi, selon qu’ils soient en quatrième ou cinquième année, voire en licence. « Nous devons tirer bénéfice de l’important investissement que l’Etat a fait pour chaque enfant », a-t-il souligné, comme pour dire qu’aucun étudiant ne sera mis au bord de la route. Ceux qui viennent pour insuffisance de résultats, ayant notamment passé trois ans pour l’apprentissage de la langue sans évolution ou repris plusieurs fois, peuvent être réorientés dans d’autres filières.

Par ailleurs, la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a rappelé que le Congo a besoin des compétences en matière de santé. Les projets d’intégration sont en cours. Le ministre de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, a, quant à lui, indiqué que toutes les conditions de sécurité sont réunies pour leur retour.

Les parents

Une série de questions réponses, en toute liberté, a permis aux parents d'apaiser leurs inquiétudes, après avoir été mieux éclairés sur la situation. La plus grande peur exprimée est liée à la manière dont se fera la réinsertion à l’orée des vacances puisque les portes de l’université seront fermées. A ce propos, le ministre de l’Enseignement supérieur a indiqué que c'est précisément dans cette période que les échanges se feront entre les parents et leurs enfants, d’une manière restreinte, et avec les autorités compétentes par la suite de façon élargie. Ainsi, à la rentrée académique prochaine, ces étudiants seront orientés ou réorientés.

« Les explications apportées par les membres du gouvernement nous ont apaisés. Jusque-là, nous nous contentions que de la version des faits relayée par les réseaux sociaux qui, d’ailleurs, n’avaient rien à avoir avec la copie du réel », a indiqué Jean François Galomi, un des parents concernés. Il a souligné l’intérêt pour tous les parents réunis au sein d’un collectif de suivre les démarches prévues par la loi, et la méthodologie définie par les autorités compétences pour trouver des solutions concertées. A ce propos, le gouvernement et les parents de ces étudiants sont déjà sur la bonne voie si bien que le ministre des Affaires étrangères s’est dit satisfait de la qualité des échanges fructueux entre les deux parties.  

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Les parents des étudiants à l'écoute des membres du gouvernement

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