Enseignement supérieur : cent quatre-vingt-quatre candidats congolais au concours d’entrée à l'Institut national polytechnique Houphouët-Boigny

Lundi 27 Août 2018 - 15:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les jeunes congolais, dont cent quatre-vingt et un nouveaux bacheliers et trois licenciés, ont passé, le 27 août à Brazzaville, sous la supervision d’une délégation ivoirienne, les épreuves écrites du concours d’entrée à l'établissement basé à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire.

La deuxième édition du concours d’entrée à l'Institut national polytechnique Félix-Houphouët-Boigny (INP-HB) a connu la participation de cent quatre-vingt-quatre candidats contre  quatre cent-cinquante en 2017.

En effet, les bacheliers venus de plusieurs départements du pays, dont ceux du lycée d’excellence de Mbounda et des lycées interdépartementaux, ont planché, pendant près de quatre heures, sur la culture générale, l’anglais et la culture scientifique. Les résultats de ce concours qui se déroule également dans d’autres pays africains seront connus le 4 septembre, avant la rentrée académique, prévue pour le 10 du même mois.

Quant aux jeunes licenciés congolais, ils ont postulé au centre d’excellence africain qui forme dans les métiers du bâtiment et travaux publics ainsi que le traitement des eaux, dont l’entrée se fait sur dossier et sur titre. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a encouragé les cent quatre-vingt-quatre candidats rassemblés à l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Brazzaville. Il s’est félicité du fait que les postulants viennent de tous les horizons, y compris des classes renforcées de Pointe-Noire.

« L’année dernière, c’était uniquement les bacheliers et cette année, ils ont aussi ouvert la voie à quelques licenciés. C’est un établissement d’excellence où il y a plusieurs nationalités. Nous sommes le premier pays d’Afrique centrale à être sélectionné et l’année dernière, nous avons envoyé trente-sept étudiants qui se comportent très bien au regard des rapports que nous recevrons. Nous espérons que cette année, nous aurons au moins cent places mais le tout dépendra des résultats de cet examen », a-t-il espéré.

Les Congolais font bonne mine à l’INP-HB

Selon lui, cette opération est le fruit de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Congo, notamment de l’accord signé entre les ministères de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique des deux pays. Il a, par ailleurs, reconnu que cet institut proposait trois possibilités, dont les formations professionnelles et l’entrée dans des classes préparatoires. La troisième possibilité permettant aux titulaires des licences de l’Université Marien-Ngouabi de rentrer directement sur dossier et sur titre dans les écoles de l’INP-HB. « Nous visons de faire la même chose avec l’université de Cocody qui est à Abidjan. Nous avons le même projet avec le Sénégal, l’accord est pratiquement prêt pour que les étudiants congolais aient accès à ce qui se fait de mieux. Aujourd’hui, beaucoup de nos jeunes vont dans de nombreux pays par leurs propres moyens en général, malheureusement ils ne vont pas toujours dans les meilleurs établissements », a conclu le ministre, précisant que c’est une première étape d’une longue politique à mettre en place pour tirer les meilleurs bénéfices de la coopération internationale.

Selon la partie ivoirienne, sur les trente-sept pensionnaires congolais de l’année dernière, trente-cinq sont admis en classe supérieure. Certains sont les premiers de leurs classes. Un membre de la délégation s’est plaint du fait que cette année, ils ne sont que cent quatre-vingt-quatre candidats. Ce qui pourrait compromettre les chances du Congo puisque lorsqu’il y a moins de candidats, il y aura moins d’admis. Du côté congolais, l’on justifie ce faible taux de participation par des lenteurs administratives dans la délivrance des pièces.

Créé en 1996, l’INP-HB compte, entre autres, l'École supérieure d’agronomie, l'École supérieure d’industrie, l'École supérieure de commerce et d’administration des entreprises, l'École supérieure des mines et de géologie, l'École supérieure des travaux publics et l'École de formation continue et de perfectionnement des cadres. « Nous avons un taux d’insertion de 81% pour les six premiers mois et 100% en un an. Nos étudiants ne chôment pas, c’est le constat jusqu’à aujourd’hui. Il y a tout ce qu’il faut pour faire des études correctes : une résidence universitaire d’environ trois mille chambres où nos pensionnaires sont logés », a vanté le Pr Saraka, enseignant à l’INP-HB et chef de la délégation, précisant que dans les pays où la moisson n'avait pas été bonne, le concours s'était arrêté à la première édition. 

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Le ministre Bruno Jean Richard Itoua encourageant les candidats ; le Pr Saraka supervisant les épreuves/Adiac

Notification: 

Non