Enseignement supérieur : évaluation du système LMD, une priorité pour 2016

Le Congo a adopté depuis 2009 le système LMD à l’université Maien-Ngouabi, opérant ainsi de grandes transformations, réorganisant selon les établissements, le profil, l’organisation et le contenu des enseignements. Pour le ministre Georges Moyen, il est temps de tirer les leçons apprises de cette heureuse initiative  pédagogique et d’en définir les perspectives avec notamment des défis à relever. « Vous comprenez ainsi l’impérieuse nécessité de procéder, au cours de cette année, établissement par établissement, à une évaluation rigoureuse et donc sans complaisance de l’application de ce système. Cette orientation vaut également pour les établissements privés d’enseignement supérieur. L’institutionnalisation de l’assurance qualité, autre grande préoccupation, procède de cette nécessité », a insisté le ministre de l’Enseignement supérieur.

Il a également rappelé que le but premier de l’assurance-qualité est de renforcer la qualité de l’enseignement supérieur et d’améliorer le rôle de la contribution de ce secteur à la croissance économique et au développement social du pays. C’est ainsi qu’il a instruit ses services compétents de mettre à la disposition de l’université un référentiel à partir duquel se fera l’évaluation du LMD.  Les résultats de cet exercice concernant tous les établissements feront, a-t-il dit, l’objet d’une concertation qui permettra de tirer le meilleur parti possible de ce système avant fin 2016.

L’autre grand chantier qui attend le ministère de l’Enseignement supérieur, cette année, consiste en la poursuite de l’œuvre de mise à niveau des établissements privés à travers un exercice impartial de retrait, d’attribution ou de renouvellement d’agréments. Le but étant de disposer d’un enseignement supérieur de qualité. Félicitant les établissements ayant accédé à une des formes requises de reconnaissance de l’administration en matière d’agréments, le Professeur Georges Moyen a exhorté l’ensemble des écoles à redoubler d’efforts en vue de l’atteinte de l’objectif à la prochaine session. Quant aux établissements bénéficiaires de l’agrément définitif, il a demandé à la direction générale de l’enseignement supérieur de tout mettre en œuvre afin que des dispositions pratiques relatives à leurs droits et devoirs soient précisées pour leur permettre d’accéder aux divers services de l’Etat.

Abordant l’aspect  de la paix sociale, le ministre a invité les partenaires sociaux, notamment les syndicats des travailleurs et les associations des étudiants à garder intact leur esprit de responsabilité. Car, les tensions sociales ne peuvent, a-t-il plaidé, qu’affaiblir leur action commune. « Plus que par le passé les valeurs éthiques et déontologiques, la conscience professionnelle et surtout la conscience citoyenne doivent nous guider dans nos faits et actes », a-t-il souhaité.

Se félicitant de l’excellence de la coopération avec les partenaires techniques et financiers, Georges Moyen les appelés à la consolidation des relations existantes, à la diversification des associés et au renforcement des politiques d’intégration. Il a, enfin, souligné la nécessité de renforcer la collaboration avec les autres ministères en charge des enseignements pour une politique nationale de l’enseignement plus cohérente et plus offensive.