Enseignement supérieur : l’Algérie disposée à accompagner le Congo dans la formation de son élite intellectuelle

« Nous avons eu une discussion très conviviale, très fraternelle. Cela nous a permis par ailleurs d’examiner et de faire le point de la situation concernant la coopération entre l’Algérie et le Congo dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur. Vous savez que la véritable richesse d’un peuple, d’un pays se sont ses cadres », a expliqué le diplomate algérien à sa sortie d’audience.  

Conscient du rôle que joue le sous-secteur enseignement supérieur dans un pays, Mohamed Benattou a assuré que l’Algérie mettra tout en œuvre pour que les cadres congolais formés dans ses universités et instituts puissent revenir au pays pour contribuer à son développement économique et social. Les deux parties envisagent également d’organiser des échanges universitaires et l’Algérie de son côté entend accorder des bourses d’études aux étudiants congolais.

« Nous avons observé un certain nombre de perdition ; il faut rentabiliser cette coopération, accompagner le Congo parce que la ressource humaine est la première richesse d’un pays. Actuellement, plus de 4000 étudiants africains sont inscrits en Algérie en cycle licence, mais le nombre d’étudiants nationaux dépasse 1,5 millions », a ajouté l’ambassadeur d’Algérie au Congo.

La GENC envisage de créer une école africaine du pétrole à Brazzaville

Outre le diplomate algérien en poste à Brazzaville, le ministre de l’Enseignement supérieur a échangé avec une délégation de la Grande école numérique du Congo (GENC) conduite par sa présidente, Nickya Fylla Saint-Eudes. En effet, les responsables de cette nouvelle structure mise en place il y a à peine deux mois sont allés présenter à Bruno Jean Richard Itoua leur réflexion visant la création d’une école africaine dans le domaine du pétrole, basée à Brazzaville.

« C’est un début de projet, à la fois en termes de formation professionnelle et d’enseignement supérieur, nous souhaitions avoir l’avis du ministre en tant que membre du gouvernement mais également en tant que professionnel du pétrole sur ce projet. Le ministre nous a donné un avis très positif afin de réfléchir, de travailler sur un dossier de ce type », a expliqué le vice-président de la GENC, Serge Nicolas.

Cette délégation a, enfin, fait au ministre de l’Enseignement supérieur l’état des lieux de la GENC dont les inscriptions sont en lignes. L’idée de cette présentation étant, d’après Serge Nicolas, de voir quels types de passerelles pouvant être définies entre la formation professionnelle et l’enseignement supérieur.