Enseignement supérieur : Oyo abritera le campus de l’Université privée de Marrakech

Mardi 31 Janvier 2017 - 17:36

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Fruit du partenariat entre la Fondation perspectives d’avenir (FPA) et l’Université privée de Marrakech (UPM), la première pierre de cet établissement supérieur considéré comme le « Hub numérique d’excellence et de développement durable » a été posée le 30 janvier à Oyo, à environ 400 km de Brazzaville. La cérémonie a été patronnée par le président de la FPA, Denis Christel Sassou N’Guesso, en présence de plusieurs membres du gouvernement, des diplomates accrédités au Congo ainsi que du président- fondateur de l’UPM, Mohamed Kabbaj.

L’érection du campus de l’Université privée de Marrakech au Congo (UPMC) à Oyo, dans le département de la Cuvette, s’inscrit dans le cadre de la convention signée le 5 février 2016, en marge de l’élévation de Denis Christel Sassou N’Guesso au rang de premier docteur honoris causa par l’UPM. Pour la concrétisation du premier projet de ce partenariat, Perspectives d’avenir a mis à disposition un terrain initial de 9 hectares et l’UPM apporte la totalité du financement nécessaire à la construction du campus. Une fois les travaux confiés à la Campanie africaine de construction terminés, l’université sera gérée par les deux organisations.

Sept pôles de formation retenus sur le format LMD

L’offre de formation de l’UPMC s’articulera autour de sept pôles d’expertise. Il s’agit notamment d’un pôle tourisme, hôtellerie et art de vivre ; un pôle management et gouvernance ; un pôle ingénierie et innovation ; un pôle santé et sciences biomédicales ; un pôle management du sport, un pôle arts, culture, médias et audiovisuel. Les programmes qui seront enseignés dans ces pôles se feront sur le format LMD (Licence-Master-Doctorat).

Selon le président-fondateur de l’UPM, la construction du campus d’Oyo est l’aboutissement d’un projet majeur et structurant. « Je voudrais remercier la FPA et son président visionnaire avec qui nous avançons main dans la main dans un partenariat d’excellence pour la mise en œuvre de l’UPMC. Ils ont su créer à Oyo des conditions favorables à notre implantation et à la création de ce Hub numérique d’excellence et de développement durable », s’est réjoui Mohamed Kabbaj.

D’après lui, les étudiants de l’UPMC bénéficieront de tous les partenariats que la structure-mère a forgés et continue de développer avec des écoles et universités européennes, asiatiques et américaines. « Je vous assure de la totale disponibilité et de l’engagement des équipes de l’UPM, son corps professoral et administratif dans l’accompagnement de ce projet. Nous nous engageons à faire de l’UPMC une université de l’excellence et de la performance, une université dont la communauté des étudiants saura relever les défis pour servir les ambitions de notre continent », a conclu le Marocain.

Un engagement tenu en si peu de temps

Pour le président de la FPA, le partenariat avec l’UPM est né de son rêve consistant à donner davantage aux jeunes congolais l’opportunité de se former et de se qualifier pour pouvoir contribuer à leur tour à la construction du pays. Il s’agit, a insisté Denis Christel Sassou N’Guesso, d’un partenariat d’excellence au service de la jeunesse, de l’émergence et du développement durable du Congo, de la sous-région, mais aussi de la co-émergence des Etats africains. « L’évènement qui nous réunit ce matin montre que ce partenariat tient ses promesses en commençant à donner en si peu de temps ses tous premiers fruits. L’engagement d’implanter l’UPM ne date que du 5 février 2016, un an à peine après la signature de notre accord à Marrakech. Nous voici rassembler ici à Oyo pour le lancement de ce vaste projet, dans un monde où passer des engagements aux actes est devenu un véritable défi, il sied de saluer l’exemplarité de cette expérience », a-t-il rappelé, tout en louant la confiance dans cette belle aventure partenariale.

La construction du campus de l’université d’Oyo symbolisera la pierre angulaire de l’invention de l’université nouvelle au Congo parce qu’elle sera aussi une université de nouvelle génération puisque portée par la forte ambiance d’un ancrage dans la culture du numérique et du développement durable. D’après le député élu d’Oyo, le fait d’être installée aux portes d’une zone économique spéciale, donnera à l’UPMC l’opportunité d’écrire en lettres nouvelles et d’or la nouvelle histoire de l’université au Congo et en Afrique centrale. « J’espère que l’implantation de cette université à Oyo contribuera à redynamiser le projet de la zone économique spéciale dont les centres d’enseignement supérieur et de recherche sont une des composantes et deviendront sans doute un catalyseur du développement de cette localité », a-t-il souhaité, se félicitant de la qualité des relations entre la FPA et ces partenaires privés marocains ainsi qu’avec les autorités de ce pays à travers leur représentation diplomatique accréditée au Congo.

Créée il y a bientôt cinq ans, la FPA s’est imposée comme un véritable accompagnateur des pouvoirs publics dans plusieurs domaines dont l’éducation et la santé. En effet, au nombre des solutions proposées et mises en œuvre par cette fondation, il y a, entre autres, son programme de bourses universitaires en faveur des jeunes congolais méritants issus des milieux défavorisés ou des familles démunies. Un programme qui compte actuellement plusieurs types de bourses, notamment la bourse Perspectives d’avenir et celle dite « Facilité », négociée auprès de certains partenaires étrangers. Ainsi, grâce à ce programme, 115 jeunes congolais étudient à l’étranger dans des centres d’enseignements supérieurs, dont l’UPM.

Renforcer la coopération sud-sud

Le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade du Royaume du Maroc au Congo, s’est félicité, de son côté, de l’excellence des relations qui existent entre son pays et le Congo dans les domaines politiques, culturelles et économiques. Ahardane Boutahar est également revenu sur le soutien de la République du Congo à la réintégration du Royaume à l’Union africaine dernièrement. « Chaque année, le Royaume reçoit un nombre considérable d’étudiants congolais dans ses universités, instituts supérieurs et centres de formation au niveau institutionnel, étatique et privé. Le Maroc est disposé à partager son expertise avec la République du Congo dans le cadre de la coopération sud-sud », a indiqué Ahardane Boutahar.

Présidant la cérémonie, le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, a rappelé que le succès dans le projet de formation, de qualification, s’appuiera sur l’enseignement public et privé. Il a, par ailleurs, salué les options et les profils choisis pour l’UPMC et a marqué sa disponibilité totale quant à accompagner ce projet. « Cette disponibilité consiste à accorder des autorisations visant à vous accompagner, à choisir, à construire et à élaborer les programmes, les filières, les cursus ainsi qu’à vous aider à mettre en place le partenariat indispensable entre l’université publique et université privée », a-t-il assuré.

Rappelons que la cérémonie de pose de la pierre de construction de l’UPMC à Oyo s’est déroulée en présence de plusieurs invités dont les ministres Thierry Lézyn Moungalla de la Communication, Hellot Matson Mampouya de la Recherche scientifique, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes de l’Enseignement technique, Inès Nefer Bertille Ingani de la Promotion de la femme, Benoît Baty en charge de l’Economie numérique et Charles Nganfouomo en charge de la Décentralisation. On a noté également la présence de plusieurs diplomates accrédités et la représentante de l’Unesco au Congo.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Denis Christel Sassou N’Guesso posant la première pierre ; visite de la maquette du projet ; les ministres présents à la cérémonie ; crédit photo Adiac

Notification: 

Non