Enseignement: « Un métier noble et ingrat », déclare Anatole Collinet Makosso

Samedi 14 Octobre 2017 - 15:15

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Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, Anatole Collinet Makosso, a rappelé le 5 octobre, à ses collaborateurs l’ingratitude et la noblesse du métier lors de la cérémonie de commémoration de la Journée internationale de l’enseignement sur le thème : « Enseigner en liberté, autonomiser les enseignants » par l’humanité

Le métier, sur lequel tout le monde a tant de choses à dire, explique-t-il, comme s’il était le plus facile à exercer est souvent qualifié d’ingrat. Cette ingratitude se montre à travers ses exigences envers l’enseignant.   

Sa noblesse se justifie par la formation que donne l’enseignant à tous ceux qui exercent dans les administrations et dans toutes les entreprises. « Nous sommes fièrs de la qualité du service public que nous rendons à l’ensemble de la collectivité. Sur le terrain de la pratique et de la pédagogie nous sommes des professionnels », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « La communauté nationale sollicite de nous et de façon permanente des connaissances solides et approfondies ; des compétences et le sens de responsabilités personnelles et collectives pour asseoir une éducation solide et de qualité en vue du bien-être social de tous les enfants », a déclaré Anatole Collinet Makosso.  

Pour Alphonse Missilou, un enseignant qui a fait valoir ses droits à la retraite, le métier est noble par le fait qu’il n’est pas permis à n’importe qui d’être enseignant quel que soit son niveau d’apprentissage. « L’enseignant apprend, forme les autres. Il est la lumière de la société, car il forme des gens qui deviendront de hautes personnalités », a-t-il dit

L’ingratitude du métier se montre aussi par la rareté des opportunités de gagner beaucoup d’argent, au point que même les élèves formés par ces enseignants gagnent mieux leur vie dans d'autres métiers. 

Cette problématique a été également abordée par les dirigeants des agences des systèmes des Nations unies. Selon eux, les enseignants doivent enseigner librement et disposer de moyens d'agir.   

. « Beaucoup d’enseignants ne disposent pas de liberté et de soutien dont ils ont besoin pour remplir convenablement leur mission. Le thème de cette année rappelle combien il est précieux d’autonomiser les enseignants et évoque les difficultés que beaucoup d’entre eux   rencontrent dans leur vie professionnelle », ont-ils dit.   

Les dirigeants des systèmes des Nations unies ont souligné que l’autonomie d’un enseignant n’implique pas seulement l'accès à une formation de haut niveau, des salaires équitables et des possibilités constantes de perfectionnement professionnel.

Les enseignants doivent avoir la liberté de soutenir l’élaboration des programmes scolaires nationales et l’autonomie professionnelle de choisir les approches les mieux adaptées pour permettre une éducation plus efficace, inclusive et équitable. 

Pour la représentante de l’Unesco au Congo, Ana Elisa Santana de Afonso, la Journée internationale de l’enseignant est dédiée aux enseignants de tous les niveaux des établissements d’enseignement public et privé. Cette journée est commémorée le 5 octobre de chaque année depuis 1994.  

Cette année, elle marque aussi la célébration du 20e anniversaire de la recommandation de l’Unesco concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur.  

 

 

 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

les enseignants lors de la célébration de la journée (DR)

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