Entrepreneuriat : favoriser un environnement propice aux PME congolaises

De concert avec des acteurs du secteur public-privé et ceux de la société civile, le ministère des PME mène des réflexions notamment sur les freins d’un côté, des atouts et opportunités de l’autre, en vue de mettre en œuvre une véritable politique de promotion et de développement des PME, de l’entrepreneuriat au Congo. Découvrir et mobiliser les talents et les vocations pour la création d’entreprises; impulser et diffuser l’esprit d’entreprise chez le jeune et la femme; vulgariser et mobiliser les sources de financement pour la création et le développement d’entreprises, tels sont les differents thèmes à débattre au cours de ces assises.

« Le Congo, pays en développement, a besoin des entreprises de toutes catégories évoluant dans différentes branches d’activités économiques. Les quelque 4000 ou 5000 entreprises que compte le Congo ne suffisent pas à assurer le développement auquel nous aspirons. Dans sa marche vers le développement, notre pays devra se doter de milliers d’entreprises en perpétuelle croissance d’année en année », a déclaré le ministre de l’Economie, du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Gilbert Ondongo, présidant la cérémonie d’ouverture au nom du Premier ministre.

Le taux d’investissement privé national étant de 5%, le Congo a besoin d’un environnement propice basé sur des infrastructures performantes, un personnel bien formé en passant par l’accès aisé aux financements, la fiscalité appropriée, la garantie de la sécurité juridique et judiciaire, les bonnes relations avec les administrations publiques, la stabilité du cadre macro-économique et financier national ainsi que l’accès prioritaire au marché public pour son émergence. « Conscient de cette situation, le gouvernement travaille à améliorer tous ces déterminants pour le développement de l’entreprise au Congo, car l’émergence et le développement de notre pays en dépend », a souligné Gilbert Ondongo.

Présentant « la leçon inaugurale », le représentant de la Banque mondiale, Djibrilla Issa, a invité le gouvernement à s’inspirer de l’expérience de quelques pays émergents qui le sont devenus grâce au développement de leurs secteurs privés. Il s’agit de la Côte-d’Ivoire, de l’île-Maurice, de la Tunisie etc. Pour parvenir à booster leurs PME, ces pays ont, selon Djibrilla Issa, identifié les secteurs de production, créer un cadre propice pour une compétition saine, amélioré l’environnement des affaires de façon continue et constante.

Ces derniers ont également créé des conditions de la demande en mettant en place des systèmes et institutions consacrés à soutenir les initiatives privées. Intervenant en tant  que présidente du comité d’organisation de ces assises, la ministre des PME,  Yvonne Adélaïde Mougany a indiqué que les conclusions attendues de ces travaux sont appelées à enrichir et accélérer les réformes au niveau des structures et mécanismes, leurs missions et attributions, afin de rendre plus efficace la politique publique entrepreneuriale du Congo.

« Même si les avancées significatives dans l’évolution du dialogue public privé ont été enregistrées, il s’avère indispensable de mobiliser les entrepreneurs et investisseurs autour des questions qui les touchent, afin que leurs performances soient à la hauteur des attentes de la clientèle, de l’Etat et de toute la société », a-t-elle conclu.