Entrepreneuriat : quatre start-up choisies par Silicon Congo bénéficieront d’un programme d’accélération

La cérémonie de présentation des start-up a ainsi coïncidé avec la rentrée de cette première promotion pour une période de neuf mois. Retenues par le Comité de sélection composé de Vérone Mankou, Kriss Brochec, Guy Tiburce Miampika, respectivement président de la Fondation BantuHub, directrice générale de Congo Web Agency et coordonnateur de Silicon Congo, ces quatre start-up ont porté des projets innovants et opportunistes. Ces projets ont été choisis par le jury sur 54 dossiers reçus du 16 février au 16 mars  2015.

Le programme Silicon qui s’exécute dans le cadre de l’Initiative Tech25 lancé par la Fondation BantuHub pour faire du Congo une terre de technologie d’ici à 2025, vise à accélérer le développement des start-up. Quatre sont choisies par trimestre pour une formation de neuf mois à travers un programme qui comprend le mentorat, le coaching personnalisé et de groupe, une formation accélérée à l’entrepreneuriat, un soutien technique, le marketing et d’autres services offerts aux  entrepreneurs sélectionnés.

Les Start-up sélectionnées

Le premier projet présenté s’appelle « Tinda ». Porté par Laud Obami, la start-up vise, à travers une application web, le mobile Banking, la facilitation des transactions bancaires, le transfert d’argent dans le territoire congolais et dans la sous-région et le commerce au Congo. Assuré lors de la présentation, Laud a indiqué qu’il s’agit d’apporter une solution à la problématique de mobilité des transactions financières à l’heure où « le téléphone gère l’essentiel de nos activités ».

Le second projet, réalisé par Eirmelan Rameil Bibila et qui porte le nom de « Bakelasi », s’inscrit dans l’encadrement des élèves en ligne en offrant des cours et devoirs. Le projet comporte également une bibliothèque numérique. Son initiateur a souligné que des partenariats avec des établissements scolaires seront noués afin d’aider les élèves et les professeurs à trouver un contenu riche au programme.

« 242tech » est le nom du troisième projet retenu par Silicon Congo et soutenu par Estime Aurvic Chabane  Sandza-Khouthy. Il s’agit d’un portail d’informations sur les technologies et un autre de veille informationnelle. L’objectif est d’accompagner le développement de l’économie numérique au Congo en se positionnant comme un relais stratégique.

Intervenant le dernier, Kenan Jered Mfoundou a défendu son projet « Litoyi » destiné à promouvoir la musique congolaise des deux rives grâce à une numérisation et une écoute en ligne en mode streaming. Le projet redonnera vie à des œuvres nouvelles et disparues et aidera les artistes à se faire connaître au-delà des frontières.

Les quatre initiatives vont bénéficier d’un espace de travail avec connexion Internet ; d’une légalisation administrative de la start-up ; d’un coaching de business et de pitch sessions pour convaincre les investisseurs.  En plus, à chaque projet, Silicon Congo a attribué un mentor ayant une grande expérience dans la conduite d’une entreprise.

Mentor du projet « Bakelasi », Remy Bobiba, secrétaire général de la Chambre de Commerce de Brazzaville, a salué l’initiative. « Je suis très heureux de participer en tant que secrétaire général de la Chambre de commerce de Brazzaville à cette initiative de BantuHub. Dans  nos attributions, nous avons pour mission d’encourager l’entrepreneuriat. Je félicite Vérone Mankou car il est rare de voir de nos jours, un jeune qui réussit dans un domaine et qui a le courage d’inciter d’autres jeunes à s’investir dans le même domaine que lui », a-t-il souligné.

Pour l’accompagnement d’autres projets, on peut noter des mentors comme Loïc Mackosso, associé gérant d’Aries Investment, Jean Bruno Pissa, directeur général Aitech-Congo et, bien entendu, Kriss Brochec qui interviendra également dans la formation.

« Nous invitons les personnes qui ont soumis des dossiers précédemment et qui n’ont pas été retenus lors de cette rentrée, à resoumettre leurs dossiers. Je précise que nous recherchons des projets innovants et non des fac-similés. Il s’agit des projets à forte valeur ajoutée », a-t-elle conclu.